Le tycoon de la finance consacre désormais l’essentiel de son temps et de sa fortune à la préservation de l’environnement. Ce qui ne l’empêche pas de s’enrichir.

La vie de Michael Bloomberg, self made man par excellence, pourrait donner lieu à un roman ou à des biographies. Son parcours ressemble au conte de fées d’un homme à qui le destin, à force de travail et d’audace, sourit. De son cursus universitaire à Harvard à la fondation de l’empire Bloomberg (société d’information et de services financiers) en passant par ses trois mandats de maire de New York de 2002 à 2013 ou de candidat malheureux à la primaire démocrate, Michael Bloomberg casse les codes et engrange les milliards.

Fortune solide

Selon Forbes, la fortune du natif de Boston est estimée à 49,6 milliards de dollars en 2021 contre 40,8 milliards une année plus tôt, soit un gain annuel de 21 %. Si le chiffre peut paraître impressionnant, le magnat de la finance fait office de petit joueur par rapport à d’autres milliardaires du pays de l’Oncle Sam. Selon l’Institute for Policies Studies, la valeur nette de la fortune d’Elon Musk a augmenté de 184 milliards de dollars tandis que Jeff Bezos a vu son compte en banque s’étoffer de 79,23 milliards de dollars sur la même période. Si Bezos et Musk consacrent une part de plus en plus croissante de leur patrimoine et de leur temps à lutter en faveur de la protection de l’environnement, Michael Bloomberg est actif depuis bien plus longtemps.

Maire vert

Loin d’être un apôtre de la décroissance, le candidat malheureux à la dernière primaire démocrate estime que la technologie et la dépense publique ont le pouvoir de préserver la planète. Durant ses mandats à la mairie de New York, il a mis en place un plan de réduction de 30 % des émissions de dioxyde de carbone d’ici à 2030 (repris par son successeur Bill de Blasio). C’est notamment sous son égide qu’a démarré une ambitieuse politique de rénovation énergétique des gratte-ciels les plus vétustes de la Big Apple. Autres réalisations à son actif : la plantation d’un million d’arbres et l’instauration d’un péage pour les véhicules pénétrant dans Manhattan.

À la tête de son activité philanthropique, à l’ONU, aux côtés du Prince William : Michael Bloomberg fait feu de tout bois pour protéger la planète.

Sur tous les fronts

L’action menée à la tête de la ville lui a donné la crédibilité pour aller plus loin encore. Il est notamment envoyé spécial des Nations unies pour l’ambition et les solutions en faveur du climat. Sa tâche principale est notamment de "mobiliser une action climatique plus forte et plus ambitieuse en vue de la conférence cruciale de Glasgow sur le climat (Cop26) prévue en novembre 2021". En outre, il occupe d’autres mandats tels que la présidence du conseil d’administration du groupe C40 des villes pionnières dans la lutte contre le changement climatique. En outre, son activité philanthropique est notable puisqu’elle finance des centaines d’initiatives concrètes, notamment contre la pollution atmosphérique. C’est ainsi qu’en septembre 2021, les Parisiens ont pu le découvrir arpentant leur ville pour vérifier la bonne avancée d’un programme qui, depuis deux ans, mesure le taux de particules fines et sensibilise citoyens et pouvoirs publics.

Le milliardaire fait feu de tout bois puisqu’il est l’architecte avec le Prince William, du Earthshot Prize qui sera remis pour la première fois en novembre 2021. Celui-ci est conçu pour "encourager le changement et aider à réparer notre planète pour les dix prochaines années. Il vise à transformer le pessimisme actuel qui entoure les enjeux environnementaux en optimisme. Il compte pour cela sur la capacité de l’ingéniosité humaine", indique le site officiel. Du Bloomberg tout craché !

Lucas Jakubowicz

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