Installé à Paris depuis 2017, le cabinet de niche en droit social Ogletree Deakins a fait le choix de se positionner auprès d’une clientèle domestique et se qualifie de structure franco-française. L’enseigne est pourtant d’origine américaine. L’associé cofondateur Jean-Marc Albiol explique pour quelles raisons il est faux de présenter son équipe comme le bureau français d’une firme internationale et ce que cela signifie pour ses clients.

Décideurs Juridiques. Puisque vous vous présentez comme un cabinet franco-français, pourquoi avoir choisi de vous rapprocher d’une firme américaine lors de la création de votre équipe au lieu de créer une boutique indépendante au nom français ?
Jean-Marc Albiol.

C’est une excellente question ! Il est vrai que nous intervenons d’abord essentiellement sur de grands projets français pour de grands clients institutionnels français tant en conseil qu’en contentieux en portant haut l’excellence à la française et la fierté d’être français mais en assimilant et revendiquant évidemment les méthodes de travail anglo-saxonnes de pragmatisme et de réactivité. Et en bénéficiant naturellement de la puissance et de la renommée d’une firme mondialement connue.

Nous ne nous reconnaissons néanmoins pas vraiment dans une description de cabinet américain, qui serait trop réductrice et contraire même à l’ADN du cabinet qui est de servir une clientèle domestique partout où il opère. Nous préférons plutôt nous décrire comme l’un des tout premiers cabinets - dont la réputation n’est plus à prouver mondialement - qui se consacre exclusivement au droit social partout où il intervient dans le monde. Notre projet, notre vision et notre positionnement en France sont donc ceux d’un cabinet français, qui fait du droit social en France et qui compte parmi ses clients une écrasante majorité de clients issus du SBF 120 ou CAC 40.

Comment cela se traduit-il pour vos clients ?

Nous intervenons certes ponctuellement sur des opérations d’appui à des filiales françaises de groupes étrangers mais principalement lors de la réalisation de dossiers franco-français tant en conseil qu’en contentieux, extrêmement complexes et sophistiqués. Nous opérons sur un marché de niche en servant une clientèle française. Cette stratégie, qui consiste à établir un leadership à la fois français mais également mondial est d’ailleurs, à titre d’exemple, partagée par Capstan qui met en avant à la fois sa présence française mais également son réseau international via son réseau Ius Laboris. C’est un modèle et une très belle réussite dans lesquels nous nous reconnaissons.

Sous quel statut juridique êtes-vous structuré à Paris ?

Nous sommes pour l’instant un partnership qui va évoluer pour devenir AARPI.

Jusqu’à quel point êtes-vous indépendant de la firme américaine ?

Dans les faits, nous sommes complètement autonomes : lorsque nous intervenons (assez peu) pour les clients globaux de la firme, nous le faisons en toute indépendance dans la mesure où les systèmes juridiques de droit social sont encore une fois parfaitement locaux. Pour le reste de nos clients, il s’agit de clients français qui viennent nous voir pour notre expertise de pointe du droit social français et la réputation établie des membres du cabinet (GDPR, restructurations et PSE, droit social du secteur public et de la fonction publique, etc.). Les associés parisiens sont 100 % décisionnaires, le seul enjeu pour eux est la satisfaction de nos clients, de nos partenaires et du développement continu de notre équipe.

Quelle est votre ambition pour le cabinet parisien ?

Elle est grande mais patiente. Nous avons le temps. Notre ambition est de devenir l’une des références françaises du droit du travail, de la même manière que nous le sommes mondialement. Il s’agit d’étendre ce leadership à l’Hexagone, sachant que nous pouvons également compter sur les bureaux de Londres et Berlin. Pour parvenir à cet objectif, nous continuerons d’accueillir au sein de l’équipe les meilleurs avocats français de droit social, comme c’est le cas aujourd’hui pour Stéphane Bloch.

Propos recueillis par Pascale D'Amore

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