Selon Refinitiv, le M&A a enregistré sa troisième plus belle année depuis 1980. Cependant, les professionnels restent prudents pour 2019. La France a quant à elle déçu.

Grâce à un excellent départ, l’année 2018 du M&A s’est soldée par un résultat en hausse de 20 % à 3 912 milliards de dollars d’opérations enregistrées. Selon les chiffres préliminaires de Refinitiv (ex-Thomson Reuters), il s’agit de la troisième plus belle année des fusions-acquisitions depuis que les comptages existent (1980). Cela n’empêche pas les professionnels d’afficher une certaine prudence quant à la poursuite de cette tendance en 2019. Sophie Javary par exemple, Vice Chairman BNP Paribas CIB zone Emea, reconnaît que plusieurs facteurs tels que le Brexit, les frictions commerciales entre la Chine et les USA ou le climat macroéconomique tendu en Italie refroidissent les investisseurs. Rappelons aussi qu’au niveau mondial, le marché du M&A s’est bien reposé sur les jumbo deals conclus en début d’année : le rachat du laboratoire pharmaceutique irlandais Shire par le japonais Takeda s’est imposé comme la plus grosse acquisition de 2018 à 77 milliards de dollars. La France, quant à elle, a marqué le pas. Contrairement au millésime 2017, elle n’a pas pu compter sur des transactions au-dessus de 20 milliards de dollars. Les opérations ont ainsi reculé de 33 % à 164,5 milliards de dollars. Les groupes français en capacité d’investissement ont mis la priorité sur la consolidation de leurs activités à l’international. AXA a repris le réassureur XL Group pour 15 milliards de dollars, et Sanofi le spécialiste des thérapies contre les maladies rares Bioverativ pour 11 milliards.

 

FS

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