La société de gestion 100 % digitale se veut transparente et pédagogue. Pour ce qui est de ses offres, elle développe actuellement un Perin (plan épargne retraire individuel), placement instauré par la loi Pacte.

Mardi 11 février, Yomoni investissait La Place, le point de rencontre dédié aux Fintech au sein du Palais Brongniart. La société de gestion 100 % digitale, fondée en 2015, y présentait ses résultats annuels. Son président exécutif, Sébastien d’Ornano a profité de cette intervention pour mettre l’accent sur la nécessité d’être transparent et pédagogue.

L’actualité lui donne raison puisque le siège parisien du gestionnaire d’actifs BlackRock a été saccagé lundi par des manifestants écologistes. Nous avons « un rôle essentiel à jouer, celui de rapprocher les clients particuliers des marchés financiers », souvent stigmatisés, constate Sébastien d’Ornano. Pour ce faire, Yomoni mise sur la transparence et lance son comparateur de performance par niveaux de risque, qui met en parallèle les différentes offres de fonds diversifiés sur le marché.

Le dirigeant a également fait un point sur la manière dont il intègre l’investissement socialement responsable (ISR) à ses offres. Yomoni se veut pragmatique. La Fintech constitue des portefeuilles à partir des produits les mieux notés et, à niveau égal ou quasi similaires, privilégie ceux qui adoptent une approche ISR. « Notre volonté n’est pas d’avoir une offre ISR à part, mais une gamme qui devienne ISR », insiste Sébastien d’Ornano, qui précise néanmoins que le déploiement de ce type d’investissements reste contraint par les fournisseurs des indices à partir desquels Yomoni établit sa sélection.   

Le profil utilisateurs

Les produits de Yomoni attirent deux grands types de clientèle : les primo-investisseurs de 30-35 ans, ainsi que les plus de 45 ans rodés à l’investissement. Le ticket moyen d’entrée des nouveaux contrats est en forte évolution : de 1 000 euros il y a cinq ans, il atteint désormais les 10 300 euros, pour des mandats moyens de 12 500 euros. En tout, 56 % des 200 millions d’encours affichés par Yomoni sont détenus par des clients patrimoniaux, lesquels représentent 25 % de la clientèle de la Fintech.

La loi Pacte de 2019 offre de belles perspectives pour les années à venir. La société de gestion entend lancer en 2020 un Perin (plan épargne retraite individuel), placement instauré par le législateur. L’an dernier, Yomoni et Generali ont surfé sur la volonté du gouvernement de voir l’épargne salariale se développer, en signant un partenariat afin de mettre en place une offre à destination des TPE et des PME. La Fintech s’implique également dans l’initiative PREF (prise de risque de l’épargnant français), qui vise à comprendre davantage comment les habitants de l’Hexagone prennent leurs décisions. De manière à mieux les conseiller lorsque les marchés financiers font grise mine et de se montrer toujours plus pédagogue.  

Olivia Vignaud

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