Ils lèvent le pied ! Alors que Waymo, la jeune branche robotique de Google se lance dans la course au véhicule autonome en ouvrant progressivement au public son service de VTC sans chauffeur, les grands groupes automobiles s’avèrent quant à eux plus frileux.

La voiture autonome fait rêver ! Mais face à la crise sanitaire, à la baisse des budgets R&D et à l’arrivée fracassante de Waymo, les grands groupes automobiles décélèrent. La branche robotique de Google a annoncé mi-octobre étendre son service de robots-taxis à la région de Phoenix en Arizona.

Le géant de la Silicon Valley profite de l’épidémie pour accélérer l’ouverture au public de son service VTC sans chauffeur. Pas de conducteur, donc pas de risque de toux, de microbes et de contamination. Les utilisateurs de la plateforme Waymo one pourront donc monter en voiture et effectuer leurs trajets...seuls. Cette annonce intrigue et ravive l’élan de curiosité autour du véhicule 100% autonome. Deux ans après s’être lancés dans la course, où en sont les grands constructeurs ?  

La crise sanitaire freine-t-elle la course ? 

Ebranlés par la crise de la Covid-19, les constructeurs automobiles ont vu leur chiffre d’affaires s’effondrer depuis le printemps. Fermeture des concessions, diminution drastique de l’utilisation des véhicules : l’heure doit être à la relance des ventes. Les fabricants, notamment européens, préfèrent donc se focaliser sur l’électrification de leurs gammes afin d’atteindre leurs objectifs de réduction d’émissions de CO2 imposés par Bruxelles.  

Le chemin vers la voiture sans chauffeur est semé d’embuches réglementaires, juridiques, financières et techniques

Mais le coronavirus pourrait aussi être le parfait leitmotiv. Il y a deux ans, la majorité des constructeurs s’étaient avancés, multipliant les annonces et divulguant les détails des expérimentations en cours. BMW et Ford avaient notamment annoncés une voiture 100% autonome pour 2021. Nissan, semblait plus réaliste de son côté et expliquait que cela serait impossible avant au moins une dizaine d’années.  

Réalité ou prétexte, ce qui est sûr, c’est que le chemin vers la voiture sans chauffeur est semé d’obstacles réglementaires, juridiques, financiers et techniques. De quoi ralentir les grands constructeurs et assurer une longueur d’avance, pour un temps, à Google.  

Laura Breut 

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