La stratégie de la patronne d'IBM ? Lâcher du lest sur les activités cœur de métier et se positionner sur le cloud computing. Et ça marche !
Depuis sa nomination comme PDG d’IBM en 2012, Virginia Rometty a fait prendre au groupe un virage radical. Pur produit « maison » – elle rejoint « Big Blue », le surnom d’IBM, en 1981 –, l’Américaine fait bouger les lignes chez ce géant de l’IT dans le but de renouer avec la croissance. Si la hausse du chiffre d’affaires 2018 est modeste, à peine de l’ordre de 1 %, ce résultat positif met fin à sept ans de calme plat. 
Un second souffle auquel les analystes du secteur ne croyaient plus. Pour remonter la pente, Virginia Rometty a impulsé une stratégie ambitieuse mais risquée. Tout d’abord, lâcher du lest sur les activités cœur de métier qui avaient fait la réussite éclatante de cette entreprise centenaire (les serveurs informatiques et les puces électroniques notamment). Puis, se positionner sur le cloud computing, la data, l’intelligence artificielle, la cybersécurité, des années après ses concurrents directs, les cadors Google, Amazon Web Services et Microsoft. Un pari réussi grâce à une stratégie massive de cessions (Lotus) et d’acquisitions (SoftLayer en 2013 et récemment, Red Hat, deux leaders sur le cloud). La patronne d’IBM s’appuie sur le capital confi ance de son entreprise dans le secteur des télécoms et de la banque-fi nance-assurance. Cette assise B-to-B lui assure des marchés lucratifs à commencer par le contrat pluriannuel avec AT&T, de l’ordre de plusieurs milliards de dollars.

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