Urban Canopee : végétaliser la jungle urbaine

Chaque semaine, Décideurs vous propose un focus sur une start-up prometteuse ou un acteur incontournable de la tech française. Aujourd’hui : Urban Canopee.
L’été caniculaire a eu l’effet d’une piqûre de rappel pour les citadins : le monde urbain n’est pas adapté à de telles températures. Face aux îlots de chaleur générés par l’artificialisation des sols, Urban Canopee apporte nature et fraîcheur, à l’ombre d’une couverture végétale d’un genre nouveau.
Verdir les cités
C’est au cours d’une autre canicule, celle de 2016, que l’idée a germé dans l’esprit de Hubert Michaudet et Élodie Grimoin, tous deux ingénieurs de formation et respectivement président et directrice générale de la start-up. Pour végétaliser la ville, ils imaginent de grandes corolles, structures légères et mobiles, qui se posent en une journée, sur lesquelles poussent des plantes grimpantes. Au terme de leur croissance, elles génèrent des espaces d’ombre et de fraîcheur au cœur de la cité. Chaque corolle est dotée d’un système d’irrigation autonome ainsi que d’une réserve d’eau rattachée à une pompe solaire et à un système de goutte-à-goutte. Grâce à des capteurs, l’arrosage est optimisé pour répondre précisément aux besoins hydriques des plantes. En recouvrant le quart de la surface d’une ville de ses canopées, l’entreprise estime qu’elle pourrait faire baisser la température de 2 à 4 degrés.
Extension du domaine de la flore
Après avoir installé ses premières structures à Toulouse, le projet Urban Canopee a connu un beau développement, essaimant 164 corolles et plus de 660 plantes dans une soixantaine de villes, en France, mais aussi à l’étranger, notamment en Australie, en Arabie saoudite ou encore en Suisse. Comptant aujourd’hui 30 salariés, l’entreprise travaille sur la conception de ses installations en matériaux biosourcés pour 2024 ainsi qu’à la diversification de son offre en vue d’investir les toitures et les façades. En tapissant ainsi la ville de verdure, elle compte bien contribuer au développement de la biodiversité, ses installations constituant autant d’abris où la faune urbaine pourra se nicher.
Émile Le Scel
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