Le groupe pharmaceutique Abbvie valorise sa cible Shire à 30,14 milliards de livres (51,9 milliards d’euros), soit trois milliards de plus que le mois dernier.
Pour la troisième fois, le britannique Shire refuse la main du groupe américain. Pourtant Richard Gonzalez, P-DG du groupe Abbvie, propose maintenant de racheter le spécialiste des traitements de maladies rares pour 51,15 livres l’action (64 euros), contre 46,15 il y a un mois. Mais l’offre n’est pas ferme. Selon la loi britannique, Richard Gonzalez dispose encore de dix jours pour se décider. Dans la balance, les compétences de Shire dans le traitement des maladies rares, la neuroscience et les produits ophtalmologiques, ainsi que l’aspect fiscal : étant sous le régime anglais, l’entreprise dispose d’un système d’imposition plus avantageux que le dispositif américain. L’acquisition du laboratoire au chiffre d’affaires de 2,8 milliards de livres est d’autant plus importante pour le spécialiste du cancer, du sida et des maladies infantiles qu’une de ses principales sources de revenu est sur le point de se tarir. La société de recherche spin off, du groupe Abbott, va effectivement perdre en 2016 l’exclusivité sur son médicament Humira, contre les rhumatismes, soit 60 % de son chiffre d’affaires.

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