Le leader français de l'énergie lance la plus grande émission d’obligations convertibles vertes au monde, pour un montant de 2,4 milliards d’euros. Il vise une transition écologique rapide d'ici 2030.

Historique. C’est ce qui caractérise l’opération entreprise par EDF, le mardi 8 septembre, annonçant l’émission d’obligations convertibles en actions vertes de 2,4 milliards d’euros en valeur nominale. Un montant d’une ampleur encore jamais atteinte. Il s’agit d’obligations vertes à option de conversion et d’échange en actions nouvelles ou existantes (Oceane) à échéance 2024. Mais cette importante émission de titres a notamment eu un effet dilutif entraînant une chute des titres EDF à la Bourse de Paris de 8%.

Prévus au 14 septembre 2020, les titres seront directement émis de 105,75% à 108% de leur valeur nominale avec un rendement négatif allant de -1,91% à -1,39%. La prime de conversion sera, quant à elle, comprise entre 30 et 35% par rapport au cours de référence de l’action sur son marché. L’État, représenté par l’Agence des participations, qui détient aux côtés de l’EPIC Bpifrance, 83,6% du capital d’EDF, a indiqué vouloir placer un ordre de souscription pour un montant maximum de 960 millions d’euros. Soit près de 40% des Oceane émises.

Vers une transition écologique accélérée

La volonté sous-jacente du groupe, dans la continuité de ses projets ces dernières années, est d’accélérer la transition écologique. Ambitieux, il prévoit de doubler la production d’énergie renouvelable selon sa stratégie Cap 2030 afin de dépasser les 50GW.

Pour ce faire, un montant équivalent au produit net de cette émission devrait être affecté, directement ou non, à des projets éligibles au Green Bond Framework de d’EDF, mis en place dans le cadre de cette transition écologique.

David Glaser

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