Trois questions à David Assouline, porte-parole du parti socialiste, lors de la conférence de presse du lundi 9 juillet. « La conférence sociale va remettre la France en mouvement »
Décideurs. Quels sont les objectifs visés par la conférence sociale qui débute ce matin ?

David Assouline. Nous avions presque oublié qu'une concertation sociale puisse être menée sans brutalité ou mépris. Dans toute démocratie digne de ce nom, cette façon de fonctionner est la méthode la plus appropriée pour gouverner. La méthode Ayrault passe par une définition concertée des sujets prioritaires pour aboutir à un ordre du jour avec sept sujets au cœur de la relance. L'emploi, et en particulier l'emploi des jeunes, sera notre priorité. La protection sociale et la question des retraites seront aussi soumises à la discussion, tout comme l'égalité salariale entre les hommes et les femmes. La rémunération salariale et le besoin d'une meilleure répartition seront également évoquées. Toutes ces questions au cœur du contrat social seront donc débattues. Un calendrier et des méthodes de travail seront proposés pour déboucher sur une négociation ou une loi. La conférence sociale va remettre la France en mouvement.

Décideurs. Quels sont les chantiers prioritaires du PS après les victoires à la présidentielle et aux législatives ?

D. A.
La semaine prochaine aura lieu le dépôt des contributions générales pour préparer le congrès se déroulera au mois d'octobre. Le parti est mobilisé, les inscriptions pour les universités d'été connaissent déjà un fort succès. Avec cette victoire, l'envie de discuter, de débattre, mobilise l'ensemble des cadres, des élus et des militants de notre formation. Tous les ressorts qui ont permis nos réussites doivent être désormais activés pour la réussite de l'exercice du pouvoir et préparer l'avenir. Nous voulons que le parti socialiste soit fort et continue d'être cette tête chercheuse capable d'inventer les propositions pour la France de demain.

Décideurs. Des parlementaires de la majorité s'élèvent contre la mise en œuvre du non-cumul des mandats, appliquerez-vous cette promesse de campagne ?

D. A.
J'entends le débat et les interrogations qui peuvent exister sur ce sujet, néanmoins il n'y a aucun élément permettant de considérer que le gouvernement a une attitude timorée sur cette question. Les militants socialistes ont plébiscité la fin du cumul d'un mandat de parlementaire et d'un mandat d'exécutif local. La déclaration de politique générale de Jean-Marc Ayrault a rappelé cet engagement pour proposer cette réforme même s'il n'y a pour l'instant pas de calendrier fixé. Que certains soient en désaccord avec cet engagement n'arrêtera pas la rénovation. Du débat viendront la dynamique et la mise en œuvre de cette proposition.

Newsletter Flash

Pour recevoir la newsletter du Magazine Décideurs, merci de renseigner votre mail