Chacun dans leur domaine, ils se sont illustrés dans des dossiers à forts enjeux. Aujourd’hui, Alexandre Reynaud, Aloïs Blin et Martin Pradel fondent Talma Dispute Resolution, cabinet porté par des avocats polyvalents et tournés vers l’international, experts de l’arbitrage, du contentieux et du droit pénal des affaires.

Trouver le nom d’un cabinet, quand on a épuisé les montagnes et les dieux grecs ? Prenez “Al” pour Alexandre Reynaud et Aloïs Blin, “Ma” pour Martin Pradel, ajoutez un “T” pour trio – trio de pratiques et trio d’associés fondateurs. Voilà Talma Dispute Resolution, comme le tragédien préféré de Napoléon, nouvelle boutique polyvalente d’arbitrage international, de droit pénal des affaires et compliance, et de contentieux commercial et des sociétés installée rue de Madrid, à Paris.

Talma Dispute Resolution est une histoire de planètes enfin alignées. Martin Pradel et Alexandre Reynaud étaient tous deux associés au sein du cabinet d’arbitrage Betto Seraglini (aujourd’hui Betto Perben Filhol). Le premier, avocat depuis dix-sept ans, a été secrétaire de la conférence, s’est formé chez Michel Pradel & Associés et a exercé une décennie en solo sur des dossiers de contentieux des affaires. Le second, avocat aux barreaux de Paris et de New York depuis 2010, a d’abord fait ses armes chez Hogan Lovells. Spécialiste de l’arbitrage international, il parle aussi bien aéronautique, minier et énergie qu’exécution des sentences arbitrales. Ensemble, ils ont travaillé sur des dossiers de pénal, de compliance, d’arbitrage. Et ont remarqué “l’intérêt d’une pratique collaborative pour les clients, en particulier en arbitrage international, où il y a beaucoup d’allégations de corruption. La compliance mène souvent au contentieux”, explique Alexandre Reynaud.

“Nous avons nos dominantes, mais nous sommes polyvalents. On comprend ce que font les autres”

Avec le temps, ils se sont sentis prêts à monter leur boutique. Bonne nouvelle : Aloïs Blin aussi. “Si on faisait venir quelqu’un en pénal des affaires, c’était lui et pas un autre”, confient ses deux associés. Avocat aux barreaux de Paris et de Bruxelles, Aloïs Blin fait du droit pénal des affaires, a exercé auprès du bâtonnier Pierre-Olivier Sur et de Nathalie Schmelck puis chez Courrégé Foreman, et défendu l’ANSM dans le procès du Médiator. Lui a rencontré Martin Pradel peu après sa prestation de serment. Les avocats, qui ont travaillé ensemble sur quelques dossiers, ont souvent cherché l’occasion qui les rapprocherait. Avec Talma Dispute Resolution, ils l’ont créée. Alexandre Reynaud, Martin Pradel et Aloïs Blin voulaient “bâtir quelque chose qui [leur] ressemble, entre avocats issus de la même génération, avec la même logique entrepreneuriale”.

Bonne personne au bon endroit

Les associés ont chacun leur dominante, mais tous les trois se veulent polyvalents : “On comprend ce que font les autres”, insistent les avocats. “La pratique d’Aloïs Blin, qui a fait beaucoup d’accidents industriels, a résonné avec la technicité de mes dossiers d’arbitrage commercial”, développe Alexandre Reynaud. Dans ces matières, il faut analyser les défaillances, aller au fond des dossiers techniquement, comprendre comment fonctionne un moteur, une mine, un gisement. Les clients de Talma veulent des avocats pointus. Le cabinet vient d’intervenir lors d’une enquête interne au sein d’un grand groupe français pour des faits allégués de complicité de crimes contre l’humanité en Afrique – zone qui compte pour un bon tiers du chiffre d’affaires du cabinet. Il est aussi de plus en plus sollicité par des entités en relation avec des entreprises russes et travaille sur l’exécution d’une sentence contre le Togo. En arbitrage, l’ambition est “d’accompagner des clients du CAC 40 et des hommes ou des femmes d’affaires qui cherchent la bonne personne au bon endroit. On veut être cette personne.” Le cabinet vient justement de se voir confier un arbitrage international dans le domaine du luxe. En pénal des affaires, Aloïs Blin accompagne notamment un groupe français de BTP très présent en Afrique, une fédération sportive de premier plan, et une belle fintech. Sa connaissance pointue de la procédure se déploie dans tous les secteurs d’activité.

Martin Pradel, Alexandre Reynaud et Aloïs Blin travaillent avec deux collaborateurs, une juriste et deux élèves avocats. Talma n’a pas vocation à devenir une grande structure : les fondateurs souhaitent conserver fluidité et agilité. Mais des recrutements devraient arriver, car “on anticipe que l’on aura besoin de renforts dans un futur proche”, souligne Martin Pradel. Les associés pensent déjà à un profil arbitragiste, mais le mot d’ordre restera polyvalence. Chez Talma Dispute Resolution, pas question de travailler en silos, ni en départements.

Olivia Fuentes

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