Selon une étude réalisée par le cabinet de conseil Boston Consulting Group (BCG), les institutions bancaires ont versé 345 milliards de dollars aux régulateurs entre 2009 et 2015. Une crise qui profite à certains plus qu’à d’autres.

Amendes, pénalités et règlements à l'amiable… Depuis 2009, les banques du monde entier ont été mises à contribution par les régulateurs. Au total, elles ont dû régler pas moins de 345 milliards de dollars entre 2019 et 2015, selon un rapport publié par le BCG. Et ce chiffre est sûrement inférieur à la réalité puisque le cabinet de conseil n’a pris en compte que les pénalités supérieures à  50 millions de dollars des cinquante plus grandes banques. La note est spécialement salée pour les banques nord-américaines dont le total des amendes s’élève à 220 milliards de dollars.

Les banques européennes durement visées par les régulateurs américains

Sans surprise, la crise des subprimes est le motif principal de ces sanctions. Citigroup, Goldman Sachs et Deutsche Banck ont dû verser pour ce motif respectivement sept milliards de dollars, cinq milliards et 7,2 milliards. La plus grosse amende revient néanmoins à BNP Paribas qui a dû s’acquitter de 9 milliards de dollars pour rupture de l’embargo sur l’Iran. Ce sont donc les gendarmes américains qui ont touché le pactole avec moins de 200 milliards de dollars récoltés. Les banques européennes ont été mise à contribution puisqu’elles ont versé plus de la moitié de ce montant. Pour le BCG, les grands vainqueurs de cette envolée des pénalités sont les consommateurs américains qui ont touché 133 milliards de dollars de dédommagements. Les autorités du Vieux Continent n’ont quant à elles reçu « que » 22 milliards de dollars, soit seulement 6 % du total.

Morgane Al Mardini 

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