Le conglomérat allemand recueille son lot d’attentions de part et d’autre de l’Atlantique. Ses activités dans le ferroviaire (matériel roulant et signalisation) sont au cœur des débats.

En 2014, déjà, il était question d’un rapprochement entre l’allemand Siemens et le français Alstom dans le ferroviaire, mais Patrick Kron, alors président du groupe industriel, n’avait pas validé cette fusion fortement soutenue par le ministre de l’Économie d'alors, Emmanuel Macron. Depuis, on pensait l’expert tricolore des transports et des turbines électriques hors-course dans ce dossier, et son concurrent canadien, Bombardier, à deux doigts de boucler l’affaire. Seulement, les lignes ont bougé du côté de la direction d’Alstom – l’actuel P-DG Henri Poupart-Lafarge est séduit à l’idée de bâtir un « Airbus du ferroviaire » − et Siemens serait refroidi par les suppressions de postes que provoquerait un mariage avec le canadien (Bombardier a ses usines européennes en Allemagne…).

D’un côté comme de l’autre, rien n’est fait, Alstom précisant dans un communiqué de presse laconique que les discussions se poursuivaient… L’union franco-allemande dans le ferroviaire, sur la base d’une valorisation de 7 milliards d’euros des activités de matériel roulant et de signalisation de Siemens, déboucherait sur la création d’un acteur capable de contester la suprématie du groupe chinois CRRC à l’international. Le gouvernement français y étant favorable, elle ne se ferait pas non plus sans la perte d’un fleuron industriel français – ce qu’il en reste tout au moins, après le passage de General Electric – puisque Siemens pourrait monter à un peu plus de 50 % au capital d’Alstom !         

 

FS

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