Salesforce annonce le lancement d’un fonds d’investissement de 100 millions de dollars au pays du Soleil-levant. Le but : renforcer sa position de meneur en épaulant les startup nippones dans le développement de nouveaux logiciels de gestion client.

Le géant américain de la conception de logiciels clients crée pour la première fois un fonds local au Japon. Baptisé « Japan Trailblazer Fund », ce fonds de 100 millions de dollars représente 10% des dépenses mondiales de Salesforce dans le capital-risque, qui s’élèvent à 1,2 milliard de dollars par an.

Ce nouvel investissement cible principalement des développeurs de logiciels cloud pour les systèmes de marketing, d’analyse d’e-commerce et de la clientèle et représente une part importante du chiffre d’affaires du concepteur de logiciels, qui s’élevait à 10,4 milliards de dollars en 2017.  Et pour l’un des principaux investisseurs étrangers en capital-risque dans les entreprises au Japon, il s’agit d’un excellent moyen de renforcer sa position de leader.

L'intérêt de Salesforce pour les startup japonaises n’est pas nouveau. Depuis 2011,  le fonds de capital-risque de Salesforce a déjà soutenu près de 40 startup japonaises,  une part non négligeable de son portefeuille d’environ 275 startup dans le monde. Il faut dire que l’archipel nippon est le lieu quasi idéal pour investir.  «Avec la quatrième révolution industrielle, le Japon est reconnu comme un excellent endroit pour créer et développer des entreprises technologiques compétitives au niveau mondial», a déclaré Shinichi Koide, président du conseil d'administration et chef de la direction de Salesforces Japan.

Avec ce nouveau fonds, le géant américain confirme sa volonté de créer le plus grand écosystème d’entreprises de cloud professionnel au monde. Pour cela, Salesforce multiplie les investissements. La France fait d’ailleurs partie des prochaines cibles de l’Américain, qui s’engage à investir 2,2 milliards de dollars en France sur 5 ans. Un projet ambitieux qui s’inscrit dans une volonté plus grande d’atteindre les 60 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2034, et d’égaler Microsoft, numéro un mondial du logiciel.

Laura Breut (@LauraBreut)

 

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