Un robot capable de peindre des façades de grande envergure avec une précision remarquable : tel est le concept de PaintUp, start-up multi-primée qui a aussi su séduire de grands industriels. Rencontre avec son fondateur Romaric Gomart.

Décideurs. Quel est le concept de Paint Up ?

Romaric Gomart. Il s’agit d’un robot guidé par un système laser, capable d’intervenir sur des façades de grande dimension. Commandé depuis un ordinateur au sol, le robot peut permettre de faire apparaître des fresques, des publicités, mais aussi de décaper, peindre, déposer de la matière comme une imprimante 3D ou même percer des trous sur la façade. La vraie difficulté a été pour nous de conserver une grande précision depuis la numérisation des surfaces jusqu’à l’intervention à des hauteurs pouvant atteindre trente mètres.

Comment le projet a-t-il été financé ?

J’ai participé à un premier concours, Lyon Start-Up, que je n’ai pas remporté. Mais cela m’a permis de travailler mon discours et, en 2016, PaintUp a remporté le grand prix des Jeunes entrepreneurs de l'année, organisé par Campus Création. Cela m’a permis d’obtenir un financement de 10 000 euros, complété par une bourse Inovizi de la région Rhône-Alpes, la bourse French Tech « Emergence » de Bpifrance, puis une bourse de l’espace numérique entreprise, soit un total de 50 000 euros. PaintUp a également réussi à obtenir des contrats avec des entreprises d’envergure comme LafargeHolcim puis les Aéroports de Lyon, qui nous ont permis de financer le projet, qui coûte surtout cher en matériel.

Quels sont vos projets pour les mois à venir ?

Nous réalisons des tests pour aller de plus en plus haut. En 2017, nous sommes aller jusqu’à vingt-cinq mètres de hauteur afin de tester la précision de notre algorithme et de mesurer le comportement oscillatoire du système. Notre robot est aujourd’hui totalement opérationnel et capable de se relocaliser à un centimètre près. Nous sommes prêts à prendre de gros chantiers tests.

Une levée de fonds en perspective ?

Pour le moment, nous préférons nous autofinancer. Nous avons un chiffre d’affaires en croissance qui nous permet de gagner en maturité sur notre produit. Nous envisageons la levée de fonds pour une prochaine phase d’accélération.

Propos recueillis par Camille Prigent

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