Selon le porte-parole de la gestion chez DNCA, Igor de Maack, un certain nombre de faits viennent animer actuellement l’état des marchés.

Bien que le résultat final des élections italiennes était anticipé par les sondages, une inconnue subsistait quant à la gouvernance qui serait mise en place par la suite. Néanmoins, cette incertitude n’a visiblement pas été néfaste. Les élections n’ont pas eu pour corollaire un apport de volatilité comme le marché aurait pu le croire. De plus, la situation économique actuelle de l’Italie n’est en rien semblable à la crise qu’elle a pu connaître en 2011 (les excédents commerciaux sont positifs et la croissance est revue en hausse) ce qui pourrait expliquer l’absence de contrecoup. Finalement, le manque de stabilité et l’impossible coalition des partis gagnants laissent penser que l’élection italienne n’a eu pour effet que la démission du secrétaire du parti démocrate Matteo Renzi.

Du coté de la BCE, l’annonce récente de la fixation définitive des montants de rachat d’actifs à 30 milliards d’euros mensuel, sans augmentation, permettait d’anticiper une fin ultérieure de cette politique. Ce régime prévu jusqu’en septembre 2018 n’empêche pas, selon DNCA, un prolongement de trois mois dépendant « essentiellement des titres obligataires disponibles ». La banque du Japon qui a également réalisé le même type d’opération connaît les mêmes contraintes. Ces éléments ont permis d’anticiper, selon le gérant, une hausse des taux dès 2019 sans savoir encore dans quel trimestre elle s’inscrira. À ce titre l’objectif d’indice de l’inflation à 2 %, ainsi que le niveau de la croissance économique en zone euro seront des indicateurs de choix.

Par ailleurs, l’actualité joue également son rôle. Le président Donald Trump a un impact significatif sur les marchés. L’annonce concernant les mesures protectionnistes en ont été la preuve concrète même si certaines exemptions sont mises en place, notamment pour les partenaires de l’ALENA. La potentielle entrevue entre Donald Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un est également l’une des raisons pour lesquelles les marchés devront rester attentifs à la politique américaine.

Mardochée Heymann

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