Le ministère chargé du Logement a mis en ligne une carte interactive des loyers moyens afin de palier au manque d’informations dans les petites villes et les zones rurales.

Il est souvent compliqué de connaître le niveau de loyer pratiqué dans sa ville. Et si des observatoires locaux tentent tant bien que mal de fournir ces infirmations, mais celles-ci ne concernent que les grandes agglomérations. Cependant, les plus petites villes et les zones rurales, qui représentent près de la moitié des logements du pays, ne disposent pas d’informations réellement fiables. Pourtant, ce besoin d’information revêt un caractère politique important, en particulier dans la définition des politiques nationales et locales de l’habitat. C’est pourquoi le ministère du Logement, par le biais de la Direction de l’habitat, de l’urbanisme et des paysages (DHUP), a décidé, il y a deux ans, de lancer un projet de carte interactive des loyers des appartements et maisons couvrant l’ensemble du territoire français. L’idée est que cette carte puisse être « être utilisable par tous, à la fois les propriétaires, les locataires (ou) les professionnels de l'immobilier», a insisté Basile Pfeiffer, l’un des créateurs de cette carte. Cette dernière a été mise en ligne ce vendredi, sur le site du ministère chargé du Logement.

Pour que celle-ci soit la plus fidèle possible aux réalités du marché, l’équipe de recherche mise sur pieds par le ministère a utilisé les annonces de trois plateformes partenaires, SeLoger, Leboncoin et PAP, parues entre 2015 et 2018. La base de données créée, riche d’environ 9 millions d’observations, a permis de calculer précisément, sur l’ensemble du territoire, le potentiel de loyer pour un bien type (logement ou maison) selon sa localisation. Parmi les enseignements, peu de surprises, la carte confirmant que « les loyers sont élevés dans les zones touristiques - zones littorales ou de montagne - dans les zones frontalières et dans les départements d'outre-Mer ». Parmi les axes d’amélioration, la carte ne distingue pas les biens neufs et anciens et ne filtre pas « avec certitude » les locations touristiques. De plus, elle ne dresse qu'un tableau figé sur l'année 2018, alors que les prix ne cessent d'évoluer. Pour la suite, l'Agence nationale pour l'information et le logement (Anil) a maintenant vocation à s'associer au projet : une actualisation d’ici deux ans est ainsi envisagée.

B. B.

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