Dans la foulée de la publication de ses résultats 2018 qui ont révélé une croissance du patrimoine de 15 %, Foncière Inea a lancé une augmentation de capital d’environ 125 millions d’euros. Philippe Rosio, le PDG, nous explique pourquoi.

Décideurs. Pourquoi avez-vous fait le choix de vous recentrer sur la typologie des bureaux neufs en régions ?

Philippe Rosio. Quand vous êtes un acteur coté small cap ou mid cap comme Foncière Inea, vous vous devez de développer un profil de pure player. Nous avons testé différentes typologies d’actifs en régions à nos débuts. Le bureaux neuf nous est apparu comme la plus porteuse. Le marché des actifs bureaux en régions est en plein développement, grimpant à la troisième place en termes de volume d’investissement en 2018 derrière les bureaux parisiens et les commerces. En parallèle, il offre des performances solides. Notre portefeuille, constitué de 755 millions d’euros de bureaux neufs en régions, offre un rendement potentiel moyen de 7 %. Une partie de ces actifs est à livrer. Les 575 millions d’euros déjà livrés vont continuer à s’apprécier et les 180 millions d’euros en cours de construction non expertisés sont porteurs de valeur. Pour obtenir de tels résultats, nous ciblons les marchés les plus profonds et signons souvent des VEFA. Nous sommes actifs depuis douze ans en régions et cernons donc bien quels sont les secteurs géographiques les plus porteurs dans les grandes métropoles.

Comment utiliserez-vous le produit de l'augmentation de capital lancée le 19 mars ? 

L’augmentation de capital lancée est déjà souscrite à hauteur de 95 et peut l’être jusqu’à125 millions d’euros auprès de nos actionnaires existants et de nouveaux investisseurs. Ces fonds seront affectés au financement du pipeline à venir et à l’acquisition de nouveaux projets. L’opération nous permettra dans l’immédiat d’abaisser notre ratio loan-to-value à 40 %. A moyen terme, nous pourrons continuer à saisir les opportunités d’acquisition qui se présenteront. Nous avons signé 120 millions d’engagements nouveaux en 2018 et espérons concrétiser autant de nouveaux investissements par an dans les 24 mois à venir compte tenu de notre deal flow.

Quelles sont vos ambitions à moyen terme ? 

Nous veillerons à garder un ratio LTV inférieur ou égal à 50 %. En parallèle, nous avons pour objectif d’atteindre une taille d’un milliard d’euros d’ici trois ans. Enfin, nous visons une progression moyenne de notre résultat net récurrent de 15 % par an jusqu’en 2021.

Propos recueillis par François Perrigault (@fperrigault)

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