Le jeune patron d'Alstom compte parmi les vingt Français sur lesquels nous avons choisi de parier avec optimisme et fierté en 2016…

L’industrie, Henri Poupart-Lafarge l’a dans le sang. Son frère Arnaud dirige le fabricant de câbles Nexans. Olivier, son père, a été pendant plus de vingt ans le numéro deux de Bouygues. Lui, à 47 ans, prend la tête du fleuron de l’économie française : Alstom. La suite logique d’un parcours exemplaire : Polytechnique, Ponts et chaussées, MIT, passé par la direction du Trésor, un cabinet ministériel et devenu directeur financier du fabricant du TGV à l’âge de 35 ans. « Henri Poupart-Lafarge, c’est une intelligence », résume Nicolas Tissot, son successeur au poste de DAF chez Alstom, parti depuis chez Scor. « Une intelligence au-dessus de la moyenne », renchérit Gérard Hauser, le président du comité de nomination d’Alstom.


Cet élève modèle, qui ne voyage jamais sans ses chaussures de sport, a fait ses preuves entre 2004 et 2006. À l’époque, Patrick Kron demande à son jeune DAF de structurer une fonction finance éclatée après les multiples acquisitions réalisées par le conglomérat. En deux ans, il mène au rythme d’un marathon cinq opérations de refinancement et se retrouve à négocier avec son père quand ce dernier rachète pour Bouygues la participation de l’État au capital du géant de l’énergie et du transport ferroviaire (21 %). « C'était un DAF remarquable, se rappelle Gérard Hauser. Patrick Kron a fait un pari en le mettant à l’opérationnel et il s’est révélé être un chef hors pair. » 

 

En 2010, Henri Poupart-Lafarge prend en effet la tête de l’activité grid, avant celle du transport un an plus tard. Une branche dont on lui demandait d’envisager l’introduction en Bourse en 2013. Depuis, l’offre de GE a changé la donne pour ce père de quatre enfants. Il a rejoint le peloton de tête des possibles successeurs de Patrick Kron. à écouter ses amis, le charisme sera son principal défi une fois aux manettes. Pour M. Hauser, aucun doute possible : « Il a tout pour réussir. »

 

 

Pourquoi on parie sur lui?: il prend la tête du nouvel Alstom recentré sur les transports.

 

Taux de réussite : 90 % 

 

Sa réputation : « C’est une référence morale, un homme droit et d’une grande hauteur de vue », estime Nicolas Tissot, COO chez Scor.

 

JHF

 

Crédit photo Alstom 

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