D’après un rapport obtenu par l’AFP, le gouvernement plancherait sur trois scénarios pour la future programmation pluriannuelle de l'énergie. Plusieurs trajectoires, relativement différentes, sont à l’étude.

Les pistes envisagées par le gouvernement pour atteindre ses objectifs énergétiques ont fuité. Un rapport obtenu par l’AFP donne les détails des trois plans imaginés par l'exécutif.  Comme attendu, la part du nucléaire dans le mix énergétique français devrait continuer à baisser. Actuellement à 71 %, elle devrait atteindre la barre des 50 % à l’horizon 2035. Trois scénarios antinomiques sont évoqués. Premier cas de figure, six réacteurs supplémentaires cesseraient leur production d’ici 2028. Ces fermetures s’effectueraient selon un calendrier bien précis, à raison de deux fins de service tous les deux ans à partir de 2023. Autre option sur la table, n’arrêter aucun autre réacteur que ceux de Fessenheim dont la fermeture à l’horizon 2022 a déjà été actée par l'exécutif. 

Enfin, dans le troisième scénario, le gouvernement envisagerait d’attendre 2040 pour que le seuil de 50 % soit atteint. L’État construirait alors quatre nouveaux réacteurs en plus de l'EPR de Flamanville : deux aux environs de 2034-2035, deux autres à l’horizon 2040-2041. Ce cas de figure mis en avant par Bercy et EDF est le plus favorable à la filière nucléaire et contraste avec la volonté du gouvernement de répondre aux inquiétudes liées à ce secteur. Les associations ont déjà exprimé leur mécontentement. Greenpeace estime qu’Emmanuel Macron veut « défendre bec et ongles le nucléaire, vieux et neuf, peu importe les coûts astronomiques, les dangers et les déchets ». 

Jérémie Amsallem 

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