De l’autre côté de l’Atlantique, les fonds d’investissement profitent du dynamisme de l’activité pour augmenter leurs frais de gestion. Et cela ne plaît pas à tout le monde…

L’investissement dans le non-coté a le vent en poupe ces dernières années et ce n’est pas les sociétés de gestion qui diront le contraire. En moyenne, elles lèvent toutes plus d’argent auprès de leurs partenaires institutionnels : elles ont collecté 754 milliards de dollars l’an dernier et l’américain Apollo a battu le record historique de levée de fonds avec son dernier véhicule (24,6 milliards de dollars). Mais comme le dit si bien le proverbe, l’appétit vient en mangeant. Ainsi, de l’autre côté de l’Atlantique, il semble que les fonds d’investissement augmentent sensiblement leurs frais de gestion. Selon Preqin, la moyenne des commissions touchées par les acteurs américains est passée de 1,8 % en 2015 à 1,97 % en 2018. Parallèlement, les conditions avantageuses d’entrée rapide dans de nouveaux fonds seraient aussi durcies : le discount traditionnel de 25 % est parfois réduit à 10 %. Alors, les GPs vont-ils trop loin ? Pour certains LPs, la pilule est dure à avaler. Toujours selon Preqin, plus de six institutionnels sur dix estiment que les management fees ne sont pas en ligne avec leurs intérêts. Par exemple, le fonds de pension américain CalPERS, qui verse plus de 700 millions de dollars par an en commissions, a décidé d’allouer 13 milliards de dollars à l’investissement direct (sans passer par des sociétés de gestion). Néanmoins, il est encore difficile de dire si ce choix préfigure une tendance de marché car la plupart des LPs ne sont pas armés pour investir de manière autonome. Par ailleurs, en Europe, la relation LP/GP ne souffre pas (encore) de cette asymétrie d’intérêts revendiquée.      

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Source: Preqin

 

FS

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