Noëlle Lenoir, l'inlassable

À regarder son parcours, nul doute que Noëlle Lenoir fait partie de ces personnes aux mille vies qui ne sont pas près de s’arrêter : administrateur à la Commission des lois du Sénat, ministre des Affaires européennes, première directrice de l'ancienne Cnil, maître des requêtes au Conseil d’État, juge constitutionnelle et enfin avocate. Elle a d’ailleurs lancé son cabinet au mois de juillet dernier pour se consacrer à la responsabilité sociale des entreprises, qui regroupe plusieurs spécialités comme le droit de la concurrence, la conformité, le droit public des affaires, les contentieux climatiques, investigations internes et internationales, la protection des données ou encore la régulation économique. L’une des plus belles reconnaissances de sa carrière reste cependant pour elle sa nomination au Conseil constitutionnel, alors qu’elle est âgée de 41 ans seulement. Elle devient ainsi la première femme et plus jeune membre nommée au sein de l’institution. Ces expériences aussi riches les unes que les autres, ponctuées par des rencontres inspirantes avec Simone Veil ou encore la juge américaine Ruth Bader Ginsburg, l’incitent à se tourner vers l’avenir en se préoccupant du futur de sa profession. L’avocate porte un regard bienveillant sur les avocats qui lui succéderont, auxquels elle s’applique autant que possible à transmettre son savoir : "Je souhaite leur donner des armes pour appréhender au mieux leur vie professionnelle future. Grâce au métier d’avocat, on apprend sans cesse et on forme aussi chaque jour, ce qui est très gratifiant", explique-t-elle, plein d’espoir quant à la future unité que devra trouver la profession, encore si hétérogène.