Ce financier au flair aiguisé a quitté Alven Capital l'été dernier pour lancer son fonds d'investissement. Il compte parmi les vingt Français sur lesquels nous avons choisi de parier avec optimisme et fierté en 2016

« Aujourd’hui, il n’est pas possible d’opérer dans le capital-risque sans être également basé aux États-Unis. Même les start-up du secteur de la mode sont happées par le marché américain. Regardez la marque de prêt-à-porter Sézane?! », constate Nicolas Celier. L’ex-associé du fonds venture Alven Capital sait de quoi il parle. À son palmarès sont accrochées de belles success-stories comme le site e-commerce Monshowroom, le premier joaillier en ligne sur mesure, Gemmyo, ou plus récemment Dataïku, le champion français du big data.

À 44 ans, le financier au flair aiguisé a pourtant fait mine de raccrocher en quittant l’été dernier Alven Capital où il a passé une décennie. Mais c’est assurément pour mieux revenir dans la course. Victime de son « entrepreneur calling », ce cavalier émérite a désormais pour cheval de bataille de créer aux côtés de Geoffroy Bragadir, fondateur du comparateur Empruntis.com, un fonds d’investissement où il donnera une place primordiale à la dimension opérationnelle.

 

Décideurs. Recrutement, road show, positionnement… Où en êtes-vous??

Nicolas Celier. Le road show n’a pas encore débuté en France mais nous avons déjà reçu nos premiers commitments. Trois personnes ont déjà rejoint notre équipe composée de financiers et d’entrepreneurs répartis entre les bureaux de New York et Paris. Pour que les start-up pénètrent avec succès leur marché, elles ont besoin d’un soutien opérationnel renforcé. Aujourd’hui, la constitution d’équipes mixtes, trop rares chez les VCs français est donc un prérequis. C’est l’une des pierres angulaires de notre fonds dont la vocation est d’investir dans les entreprises de la tech mondiale où les équipes sont françaises. La mode, le lifestyle, le big data et la cybersécurité sont autant de secteurs qui retiennent notre attention. Autant de domaines où la France est à la pointe.

Pourquoi on parie sur lui?: son fonds d’investissement va faire bouger les lignes.

 Taux de réussite?: 71 %

Sa réputation?: un navigateur habitué aux longues traversées, y compris dans la tempête. 

 

Émilie Vidaud

 

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