Certains des plus grands acteurs de Wall Street ont apporté leur soutien à la création d’une nouvelle bourse qui vise à concurrencer la domination du New York Stock Exchange (NYSE) et du Nasdaq en réduisant les coûts globaux de négociation.

La nouvelle plate-forme de négociation prendra le nom de Members Exchange (MEMX). Soutenue par de grands noms tels que Fidelity Investments, Morgan Stanley, Bank of America Merrill Lynch ou UBS, le MEMX se donne pour mission d’offrir une meilleure représentation aux investisseurs aussi bien retail qu’institutionnels sur le plus grand marché boursier du monde, comme l’évoque Doug Cifu, directeur général de Virtu Financial, dans les colonnes du Financial Times.

Si elle est accompagnée d’un parrainage de choix, la plate-forme ne doit pas d’emblée être perçue comme une troisième force venant totalement rebattre les cartes. En effet, pas moins d’une douzaine de bourses et 30 plates-formes de négociation alternatives se disputent déjà des affaires à Wall Street. Néanmoins, les trois groupes que sont NYSE, Nasdaq et Chicago Board Options Exchange (CBOE) traitent près des deux tiers des transactions quotidiennes sur les marchés boursiers américains.

Le lancement prévu s'inscrit dans les débats entre les principales bourses et leurs utilisateurs à propos des pratiques commerciales, allant de la hausse des frais pour les données de marché aux rabais concernant l'envoi d'affaires sur un lieu donné. MEMX a déclaré qu'il proposerait des prix plus bas sur les données de marché, la connectivité et les frais de transaction.

Une initiative similaire a vu le jour il y a trois ans avec le lancement d’Investors Exchange (IEX), faisant suite au best-seller Flash Boys de Michael Lewis. Jugé trop cher, le projet n’a connu qu’un succès limité.

Pour l’heure, MEMX s’affaire à constituer une équipe de direction et envisage de déposer une demande d’approbation en ce début de l’année auprès de la Securities and Exchange Commission (SEC), l’organisme de réglementation des marchés américain. En moyenne, un an est nécessaire pour qu'une licence soit accordée. Ce délai pourrait bien être allongé en raison du shut down qui touche actuellement l’administration américaine.

Yacine Kadri

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