Spécialiste du restructuring et des special situations dans lesquelles il accompagne les banques, Matthieu Barthélemy rejoint le cabinet De Gaulle Fleurance & Associés, qui comptait déjà deux associés sur le secteur des entreprises en difficulté.

Décideurs. Pourquoi avoir choisi de rejoindre le cabinet De Gaulle Fleurance & Associés ?

Matthieu Barthélemy. De Gaulle Fleurance & Associés est une société d’avocats jeune, entrepreneuriale, en pleine croissance. J’y retrouve la même énergie que celle qui m’animait quand j’ai rejoint mon précédent cabinet comme jeune collaborateur en 2000. D’une certaine façon, je fais ma crise de la quarantaine professionnelle ! Depuis mon arrivée, je constate que la promesse de dynamisme et de démarche collective tournée vers le développement du business en équipe est bien réelle.

Louis de Gaulle. Le cabinet adopte une démarche pragmatique : les avocats, pour s’épanouir, veulent à la fois un fort intuitu personae et travailler collectivement. Pour réussir, il faut allier une marque et un collectif forts. Il ne suffit pas de compter dans ses rangs des personnalités expertes, il faut aussi être capable de mobiliser des équipes sur un dossier et avoir une organisation solide. Le client apprécie de trouver un interlocuteur fiable disposant de forces vives. En contentieux et en restructuring, nous disposons de personnalités reconnues. Notre atout, c’est d’en compter davantage pour tenir la promesse d’une continuité dans le service et d’un impact sur le marché. L’arrivée de Matthieu s’inscrit pleinement dans cette stratégie.

« Les avocats, pour s’épanouir, veulent à la fois un fort intuitu personae et travailler collectivement. »

Est-ce également l’originalité de l’organisation du cabinet qui vous a convaincu ?

M. B. Bien sûr. L’homogénéité de l’approche collective de la pratique est un vrai plus. La marque se développe à qualité de service constante. Les équipes ne constituent pas autant de chapelles autonomes, sans régulation ni ligne directrice. Cette homogénéité est une composante essentielle qui anime les associés et les collaborateurs. Et sa forme sociale (une société) n’y est sans doute pas étrangère non plus.

 

Vous intervenez aux côtés des créanciers bancaires dans le cadre de special situations. Comment votre practice va-t-elle s’insérer dans celle du cabinet ?

L. de G. Le cabinet travaille déjà beaucoup pour des établissements bancaires, qu’il s’agisse de problématiques de financement, de projets, de contentieux, de corporate ou de regulatory. Matthieu ajoute donc une corde supplémentaire à notre arc en proposant de gérer les situations spéciales pour ce type de clients. 

M. B.  Je connais bien les clients du cabinet pour avoir déjà travaillé avec eux, individuellement ou en pools, et nous espérons qu’ils nous confierons davantage de dossiers de réorganisation et de retournement.

« Le contentieux demeure un sanctuaire de la profession d’avocat et une activité stratégique pour notre société »

Quels sont vos objectifs à trois ans pour l’équipe restructuring ?

L. de G. Bien entendu, si nous devenons les leaders dans le secteur, nous serons ravis mais ce n’est pas notre objectif premier. Nous voulons être en capacité d’offrir ce service dans des secteurs de plus en plus diversifiés (banque, industrie, etc.). Le restructuring est une porte d’entrée pour le M&A ou le contentieux. Or, le contentieux demeure un sanctuaire de la profession d’avocat et une activité stratégique pour notre société. Avoir une pratique forte en restructuration participe aussi au renforcement en fusions & acquisitions et transactionnel, ainsi que sur les dossiers internationaux.

M. B. Effectivement, le restructuring est souvent issu du contentieux ou du M&A. Souvent, les avocats qui le pratiquent ne sont pas des professionnels d’une seule matière. Outre le droit des procédures collectives, ils doivent savoir manier le droit des sociétés, le droit bancaire, le contentieux et la procédure civile, ou même la fiscalité pour comprendre les enjeux d’un dossier.

 

La crainte de l’imminence d’une nouvelle crise économique pousse beaucoup à se renforcer en droit des procédures collectives. Comment envisagez-vous l’avenir ?

L. de G. Avec la remontée des taux, les refinancements vont se compliquer. De ce point de vue, c’est vrai qu’un ralentissement économique et donc une reprise des faillites et des restructurations est l’une des hypothèses de travail. Mais elle n’est pas la seule.

M. B. Il faut bien distinguer les périodes de crise et le taux d’occupation des avocats en restructuration. Les deux ne sont pas nécessairement corrélés. Les dossiers de restructuring les plus significatifs, sur lesquels nos cabinets sont sollicités, ne sortent pas forcément qu’en période de crise financière ; je pense ainsi aux restructurations de Vivendi et d’Alstom, sur lesquels j’avais eu la chance d’intervenir coup sur coup entre 2001 et 2004, ou encore à celle d’Eurotunnel, même s’il s’agit là de dossiers assez exceptionnels ! Les difficultés des entreprises ne sont pas toujours liées aux aléas de la conjoncture économique et financière et peuvent avoir de multiples causes, telles que des problèmes de business model, une inadaptation de ce dernier aux évolutions du marché, la volatilité extrême de certains marchés ou encore des « accidents industriels ».

« Les avocats qui interviennent en restructuring doivent savoir manier le droit des sociétés, le droit bancaire, le contentieux et la procédure civile, ou même la fiscalité »

Quels sont les projets du cabinet pour le second semestre ?

 L. de G. Ils sont nombreux, variés, et pour une bonne partie d’entre eux encore sous embargo… mais en termes de dynamique interne, nous coordonnons un programme de multiples projets de développements fondés sur le principe des FabLab. Il s’agit d’initiatives prises par des groupes d’avocats, des projets transversaux sur des sujets nécessitant une analyse de marché et une anticipation avant d’envisager des actions marketing. Nous créons ainsi une véritable pépinière interne en invitant chacun à s’inscrire dans une démarche fédératrice et collective autour d’un sujet qui leur tient à cœur puis à le pitcher et enfin à l’explorer. C’est une formidable opportunité de faire converger des forces, de réunir des avocats aux intérêts communs et aux expertises complémentaires, tout en les responsabilisant.   

Propos recueillis par Sybille Vié

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