Geneo Partenaires lance sa stratégie de mezzanine de capital-développement. Mathilde Paoli, à la tête de la nouvelle offre du groupe en matière de quasi-fonds propres, détaille les raisons qui l’ont poussée à rejoindre la société de gestion et ses engagements pour l’investissement à impact.

Décideurs. Quelles ont été les différentes étapes de votre carrière et qu’en avez-vous retiré ?

Mathilde Paoli. J’ai débuté ma carrière il y a 25 ans chez Crédit commercial de France qui a ensuite été racheté par HSBC. Pendant sept années, j’ai travaillé dans la dette bancaire mais aussi en equity pour le propre compte de la banque. Ensuite, j’ai fait le choix de passer côté conseil. J’ai donc rejoint Rothschild où durant 18 ans j’ai eu la chance de traiter un deal flow d’une quinzaine d’opérations par an et de créer l’équipe conseil en financement mid-cap. Ainsi, mon travail a porté sur toute la palette des produits et financements, qu’il s’agisse de la dette senior, bancaire ou du fonds de dette jusqu’au quasi-equity, voire l’equity minoritaire en passant par les produits d’unitranche, de dette mezzanine, senior, junior, etc. Mon quotidien pendant toutes ces années a été de discuter avec les entrepreneurs pour structurer leur bilan afin de répondre au mieux à leurs besoins de croissance, de rebond, voire de retournement ou de restructuring.

Quelles sont les raisons qui vous ont poussé à rejoindre Geneo ?

J’ai toujours gardé en tête le souhait de revenir au capital-investissement. Mon projet s’est précisé ces dernières années avec la volonté de me tourner vers l’investissement à impact à la fois car cela correspond à mes valeurs mais également parce que je suis convaincue – d’ailleurs les études et notre portefeuille Geneo le montrent – de la corrélation entre finance positive et création de valeur. Le sujet de l’ESG est particulièrement à la mode ces dernières années mais je souhaitais travailler avec des personnes qui s’engagent réellement, sans faux-semblant.

C’est donc tout naturellement que la raison d’être de Geneo m’a attirée : "mettre à disposition des PME et ETI une finance positive". Elle met en avant la transformation vers l’impact sans éviction sectorielle à l’entrée. En effet, ce qui nous intéresse est davantage le résultat que le point de départ. Nous sommes là pour fixer des objectifs et offrir aux entrepreneurs les moyens d’y aboutir. Par ailleurs, il ne faut pas négliger le côté humain de notre métier et la rencontre avec Fanny Letier, François Rivolier et leurs équipes a été une réelle évidence car nous partageons les mêmes valeurs. Je suis très heureuse qu’ils me fassent confiance pour développer cette stratégie qui s’inscrit dans l’ADN entrepreneurial qu’est celui de Geneo.

En quoi votre stratégie est-elle différenciante sur le marché ?

Les entrepreneurs ont aujourd’hui un besoin d’accompagnement financier et humain sur tous leurs sujets de croissance et d’impact positif, tout en minimisant la dilution. Une demande qui s’est nettement accélérée avec la crise sanitaire et les changements sociétaux et environnementaux de ces dernières années.

En termes d’offre sur le marché, il y a bien sûr des produits mezzanine mais pour l’essentiel de l’offre, il s’agit de mezzanine de buy out plus que de mezzanine de capital développement avec accompagnement. Ma mission chez Geneo sera de développer ce nouveau produit qui est complémentaire des instruments d’equity minoritaire existants, pour aller vraiment en soutien des entrepreneurs sur leurs projets d’impact.

Propos recueillis par Béatrice Constans

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