Discutée depuis un moment, la cession du distributeur de mobilier tricolore s'opère au profit d'un consortium composé du financier CD&R et de l'industriel autrichien Lutz.

Les actionnaires de But – Goldman Sachs, Colony Capital et OpCapita – semblent avoir fait leur choix concernant l'identité du prochain propriétaire du distributeur de meubles : ils sont entrés en négociations exclusives avec un consortium composé du financier Clayton Dubilier & Rice et du géant autrichien du mobilier Lutz. La cession de l'intégralité du capital du numéro trois français se ferait sur la base d'une valorisation de 525 M€, une somme proche de six fois son Ebitda. Du côté des perdants, nous retrouverions l'alliance LBO France-Oaktree ainsi qu'un investisseur chinois dont l'identité reste secrète. Sur son territoire domestique, avec 13,1 % des ventes, But n'est devancé que par Ikea (18,3 % de parts de marché) et Conforama (15,7 %). Pour l'autrichien XXXLutz et ses actionnaires majoritaires, les frères Richard et Andreas Seifert, cette prise résulte d'un travail de longue haleine. En 2012 déjà, la famille avait essayé de racheter But pour 400 M€ mais l'opération était tombée à l'eau dans la dernière ligne droite. Aujourd'hui, l'acquisition se fait pour un montant bien plus élevé – la cible ayant enregistré une croissance de ses revenus avoisinant 1,5 MD€ – et elle va permettre à Lutz de monter sur la troisième marche du podium au niveau européen derrière Ikea et Steinhoff (Conforama).

 

FS

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