La start-up lyonnaise de SaaS lève 70 millions de dollars auprès de Goldman Sachs Growth, après une implantation aux États-Unis réussie. Avec le soutien de Google et Microsoft, ses perspectives de croissance sont de bon augure.

« Aujourd’hui, LumApps est en position de devenir une future licorne », selon les mots de son fondateur Sébastien Ricard. La jeune pousse française vient de clôturer un troisième tour de table, mené par Goldman Sachs Growth, qui réunit aussi les fonds Large Venture de Bpifrance, Iris Capital et Famille C, ainsi qu’Idinvest, investisseur historique de LumApps. La start-up propose, en SaaS (Software as a Service), une interface centralisée pour les entreprises. Celle-ci, en combinant un intranet social et collaboratif avec des fonctionnalités de partage sur Internet, aide les employés à devenir acteurs du développement et de la communication interne et externe de  leur entreprise. Le tout à partir d’une seule plateforme. Disponible depuis une application mobile, celle-ci surfe aussi sur la vague du télétravail, notamment au Japon, où une nouvelle loi facilitant la mise en place de cette nouvelle pratique a permis à l’entreprise de s’y implanter avec succès. La  centralisation des fonctionnalités, qui fait la force de la société, a été alimentée par les partenariats noués, depuis l’implantation du groupe outre-Atlantique en 2017, avec les leaders de l’intranet d’entreprise, Google (G suite) et Microsoft (Suite Office). Une stratégie payante, puisque les États-Unis représentent aujourd’hui 60 % du chiffre d’affaires de LumApps.  

Cette levée de fonds devrait servir à poursuivre l’internationalisation du groupe. Déjà présent en France, au Royaume-Uni, aux États-Unis et au Japon, celui-ci doit prochainement ouvrir des bureaux en Allemagne, au Canada et à Singapour, et doubler la taille de ses effectifs, pour atteindre environ 400 salariés. L’entreprise souhaite, en outre, utiliser l’IA pour améliorer les propositions de contenu aux employés. LumApps espère surtout conserver son rythme de croissance de 100 % en glissement annuel, et atteindre 10 millions d’utilisateurs d’ici deux ans. Sébastien Ricard reste également réceptif à une croissance externe pour gagner en expertise : « Nous n’avons pas de plans concrets d’acquisition d’entreprise pour le moment, mais nous y restons ouverts, puisque racheter les technologies adaptées est souvent plus pertinent que de les développer soi-même. »

Baptiste Delcambre

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