Le célèbre malletier a su se faire une place au zénith de la haute horlogerie en moins de vingt ans. Retour sur un succès annoncé.

Lorsque Louis Vuitton annonce le lancement de sa propre collection de montres, les avis sont partagés. Allons-nous découvrir de simples montres monogrammées, enrichies d’un logo LV ou des garde-temps inédits, à la hauteur de la réputation du bagagiste mondialement reconnu ?

En 2002, la première collection est baptisée Tambour et regroupe d’emblée différentes complications, dont la fonction GMT, ambassadrice des montres des globe-trotters modernes. Nous avons affaire à des montres griffées et de véritables pièces horlogères.

Dans un premier temps assemblées dans des ateliers situés en Suisse à La Chaux-de-Fonds, les montres Louis Vuitton s’inscrivent parfaitement dans l’univers de marque maison, fortement inspiré par l’art du voyage.

En 2004, est lancée la Tambour Tourbillon. Cette complication, considérée comme la plus délicate à réaliser, a été inventée par Abraham-Louis Breguet il y a plus de deux siècles. Elle est toujours utilisée et permet d’asseoir la marque de luxe dans la haute horlogerie.

La fabrique du temps

Dès lors, Louis Vuitton Horlogerie continue sur sa lancée avec l’acquisition, en 2014, de sa propre manufacture, la Fabrique du Temps, située dans le canton de Genève : 4 000 mètres carrés d’ateliers baignés de lumière desquels sortent désormais des montres réalisées à 100 % en interne, appellation manufacture oblige. Désormais, tous les métiers et talents liés à la grande tradition horlogère y sont rassemblés sous la responsabilité de Michel Navas, maître horloger de renom.

Personne n’en doute, d’ailleurs, depuis la présentation d’un « tourbillon volant » estampillé du Poinçon de Genève. Une certification exigeante, régie par les lois du canton de Genève qui scrute la fabrication et les finitions de tous les composants de la montre. Un gage de qualité…

En une quinzaine d’années, les montres Louis Vuitton se sont taillé une solide réputation dans la haute horlogerie qui continue de faire parler d’elle.

En janvier dernier, à Courchevel, la maison a présenté une nouvelle « masterpiece » : un Tourbillon Volant associé à une « répétition minutes » logé dans un boîtier Voyager. Une merveille qui fait la fierté de Catherine Lascaze, vice-présidente montres et joaillerie Louis Vuitton.

Hervé Borne

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