Le directeur général délégué Hop ! Air France pourrait succéder à Alexandre de Juniac, l'actuel P-DG du groupe Air France-KLM. Il compte parmi les vingt Français sur lesquels nous avons choisi de parier avec optimisme et fierté en 2016…

C’est un oiseau rare. Lionel Guérin est de ceux dans le milieu qui peuvent se targuer d’être un pur produit de l’aérien. Tour à tour, fondateur de la compagnie régionale Airlinair, il a présidé Transavia France avant de prendre la tête de la filiale d’Air France, Hop !, en 2013. Proche de Jean-Cyril Spinetta [ex-patron d’Air France-KLM], ce grand amateur de perroquets est en passe de réussir un tour de force : gagner de l’argent en reliant Bordeaux à Nantes et La Rochelle à Pau. En 2012, Hop ! perdait en effet 280 millions d’euros. Trois ans plus tard, l’activité court-courrier d’Air France devrait diviser ses pertes par quatre avant de retrouver le chemin des bénéficies en 2017. À 56 ans, celui qui siège au comité exécutif d’Air France taille la route. Il est aux commandes du premier réseau domestique européen avec plus de 600 vols par jours depuis qu’Air France et Hop ! ce sont rapprochées en mars dernier. De quoi faire jaser.

Le 26 novembre, la Lettre A prêtait à M. Guérin un départ « en tournée auprès des pouvoirs publics » pour se positionner en tant que remplaçant de l’actuel P-DG. Alors info ou intox ?

 

Décideurs. On vous prête des ambitions pour prendre la succession de M. de Juniac. Que répondez-vous ?

Lionel Guérin. [Sourire] Je n'ai jamais cherché à remplacer qui que ce soit. Ce n'est pas dans l'ADN d'un entrepreneur. Aujourd’hui au sein du groupe Air France-KLM et plus particulièrement chez Hop ! Air France, les équipes sont unies pour servir les clients et satisfaire aux exigences du marché. À horizon trois ans, notre feuille de route est claire et ce, quels que soient les aléas sociaux et économiques. En 2017, Hop ! Air France  renouera avec les bénéfices. Cela tient à notre capacité à anticiper, décider et exécuter dans un temps donné. Cela tient aussi à la capacité des collaborateurs à se mettre en mouvement. Cela tient enfin à notre capacité en tant que dirigeant à créer les conditions pour une entreprise agile et libérée. Cela demande des efforts mais c’est très enthousiasmant. Une nouvelle ère se prépare et elle annonce de nouveaux challenges.

 

Pourquoi on parie sur lui : parce que qu'il réussit dans le transport aérien.

Taux de réussite : 95 %.

Sa réputation : un homme sage avec de grandes prédispositions pour le dialogue social.

 

Émilie Vidaud

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