Une enquête publiée par le cabinet Denjean & Associés en juillet 2017 révèle une approbation quasi unanime des dirigeants d’entreprise pour les mesures du programme présidentielle leur étant destinées. Les résultats soulignent également une réelle confiance des sondés dans la capacité du nouveau Président à les mettre en œuvre.

Le président Macron semble faire le bonheur du monde de l’entreprise. À la suite des résultats des élections législatives de juin 2017, le cabinet de conseil Denjean & Associés a sondé l’opinion de 112 décideurs financiers - dont les deux tiers dirigent des TPE ou des PME - sur les futures mesures de l’État les concernant. Ils approuvent à plus de 90 % la transformation du crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE), la promulgation d’une loi sur « le droit à l’erreur » et la réduction des délais de paiement.  Bien qu’une majorité ne se sente pas concernée, ils accueillent favorablement les différentes propositions visant à encourager l’investissement privé dans les entreprises. L’adhésion est encore plus forte pour les mesures concernant l’IS : les trois principales (réduction du taux à 25 %, harmonisation des assiettes de calcul européennes et convergence des taux au niveau européen) sont gratifiées d’une note supérieure à 8 sur 10. De manière globale, le panel interrogé attribue une note moyenne de 7,5 pour les mesures Macron à destination des entreprises. Seule la loi de programmation fiscale peine à emporter l’adhésion générale. Annoncée par le Président en début de mandat, elle prévoit de limiter la modification d’un impôt à une fois par quinquennat. Si 60 % des sondés sont enthousiastes, 30 % doutent de sa réalisation ou de son efficacité. Et les commentaires fusent : « Déjà faut-il que la loi soit votée... » ou encore « Rien n'empêchera de créer un nouvel impôt ». La mesure est même jugée comme mensongère par 10 % du panel.

Une confiance en l’avenir retrouvée

 L’appréciation plus mitigée de cette mesure fiscale ne reflète pas l’optimisme des dirigeants interrogés quant à la réalisation des autres mesures. Nul doute que la situation s’améliore en France pour les entreprises. 82 % des décideurs jugent le contexte économique favorable et 73 % pour le contexte financier, ce qui explique certainement la déclaration de foi de ces derniers envers Emmanuel Macron. 85 % estiment qu’il réussira à ramener l’IS à 25 % d’ici à la fin du quinquennat et 40 % pensent même que l’engagement sera effectif d’ici à deux ans. « Maintenant, c’est à Macron de leur prouver qu’ils ont raison de lui faire confiance », conclut Thierry Denjean, président de Denjean et & Associés.

T.W.

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