Une étude menée par le cabinet Deloitte de concours avec OpinionWay et Spoking Polls, à la demande de CPR AM présente l’appétence des épargnants français à l’investissement responsable.

L’investissement responsable se développe à une vitesse exponentielle dans l’univers de la finance. Lancé dans les années 2000, l’investissement responsable était initialement appréhendé uniquement par les professionnels. Cet enjeu concerne désormais les investisseurs particuliers. L’étude réalisée par le cabinet Deloitte présente la sensibilité des épargnants français aux enjeux responsables et met en avant les potentiels facteurs de disparité entre les investisseurs professionnels et les épargnants. Selon cette étude mené auprès d’épargnants français et de conseillers financiers, 66 % d’entre eux considèrent que les produits d’investissement responsable sont de nature à renforcer leur confiance dans la gestion de leur épargne. Ils sont particulièrement sensibles aux thématiques environnementales ou sociétales, comme la santé ou l’éducation. Cependant, si les épargnants commencent à regarder de plus près cette typologie de produits, cette tendance ne se traduit pas encore en décisions d’investissements. En effet, seulement 21 % de ces épargnants ont effectivement investi dans ces produits. Afin de rendre cette tendance effective, Deloitte met en exergue le rôle primordial du conseiller. Pour le moment, seuls 12 % des épargnants se sont vu proposer des produits d’investissement responsable par leurs conseillers. Comment expliquer ce manque de pédagogie ? Selon cette étude 40 % des conseillers considèrent que ces produits sont le fruit d’un effet de mode.

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De plus, l’investissement responsable est en proie à de nombreux inconvénients. Bien que la France soit une place financière de premier plan, l’investissement responsable souffre d’un véritable manque de lisibilité due à une disparité d’appellation. De plus, le manque d’information de la clientèle, présente un réel frein au développement de l’investissement responsable chez les épargnants. Pour pallier ces difficultés de nombreux acteurs du marché mettent en avant la nécessité d’avoir une information standardisée, avec des outils pédagogiques adaptés.

Mais les perspectives de développement invitent à l’optimisme. À titre d’illustration, dès 2020 les contrats d’assurance vie seront contraints d’offrir la possibilité de souscrire un fonds socialement responsable. 

TC

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