Il n’y a pas que le 11 mai dans les préoccupations des Français. Une étude de BNP Paribas Real Estate fait ressortir leurs nouvelles attentes à moyen terme. Décryptage.

Les huit semaines à distance, bien que subies, ouvrent une toute nouvelle perspective sur l’organisation du travail. Pas moins de 83 % des actifs interrogés dans le cadre du dernier baromètre de BNP Paribas Real Estate sur les Français à l’épreuve du confinement souhaitent un développement massif du travail à distance. Un chiffre qui se vérifie sur toutes les catégories d’actifs, y compris les dirigeants d’entreprise. Ces derniers sont ainsi 75 % à juger vraisemblable ce développement massif du télétravail.

Globalement séduits, les actifs français envisagent déjà les effets de ces mutations dans leur rapport au travail. Ainsi, 80 % pensent que les salariés à distance seront amenés à adapter leur temps de travail à leur charge réelle de travail. A noter qu’une plus grande liberté des horaires, selon les loisirs et contraintes personnelles, est un scénario souhaité par 58 % des actifs.

Par ailleurs, 65 % des personnes interrogées considèrent que, n’étant plus contraints de travailler au sein des locaux de leur entreprise, les salariés pourront vivre où ils le souhaitent. 56 % sont même convaincus qu’il n’y aura plus de lieu de travail désigné, et que chacun pourra travailler d’où bon lui semble. Un scénario toutefois redouté par 45% des sondés. Cette dispersion géographique pourrait notamment représenter une réelle menace à la diffusion de la culture de l’entreprise pour 59 % des salariés. Un chiffre qui illustre le rôle central du siège dans la construction de la culture d’entreprise selon BNP Paribas Real Estate.

Par François Perrigault (@fperrigault)

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