Les entreprises privées et les élus travaillant avec le cabinet Lapisardi Avocats le savent : son expertise en droit public des affaires se double d’une maîtrise du legal design. Une méthode encore confidentielle malgré son efficience.

Face à l’évolution de la demande des clients, certains avocats s’alarment, d’autres agissent. C’est le cas de Sophie Lapisardi, qui a fondé son cabinet en mars 2016 pour y développer ses propres méthodes de travail. Avant-gardiste, douée d’un sens peu commun de la pédagogie et engagée auprès de ses confrères, l’avocate travaille depuis longtemps sur les techniques de visualisation du droit. En d’autres termes, Lapisardi Avocats propose la réalisation de notes, consultations et recherches de solutions par des tableaux, schémas, frises et autres visuels. L’objectif : rendre le problème soulevé compréhensible en quelques coups d’œil, et permettre à son prescripteur de transférer les informations essentielles à n’importe quel public. « Nous avons bien compris que nos clients n’ont plus de temps à consacrer à un document trop dense de plusieurs pages, que même le travail de concision ne suffit plus », explique-t-elle. Adepte du legal design, du visual law ou encore du design thinking, Sophie Lapisardi est convaincue de la valeur ajoutée de ses méthodes. « Personne ne peut être réfractaire à cette présentation des questions de droit, explique-t-elle. De toute façon, ce travail ne remplace pas la fourniture par nos soins d’une note complète et détaillée. »

« Le droit public opérationnel »

Rien de plus facile pour l’avocate de mettre en image sa manière d’exercer. En faisant défiler sur grand écran un exemple anonymisé de consultation, apparaissent des flèches, des bulles, des points négatifs et d’autres positifs d’où émerge la solution préconisée. Le regard suit naturellement le cheminement, les éléments importants sautent aux yeux. « Plus de la moitié de notre activité est réalisée selon ces méthodes », se félicite celle qui s’est engagée au sein de l’Association des conseils d’entreprises (ACE). Selon elle, le legal design peut s’adapter à toutes les matières. Elle le prouve avec son cabinet dédié au droit public des affaires. Lapisardi Avocats s’est adossé une guideline : « le droit public opérationnel ». Ses quatre avocats se consacrent en effet au conseil et à l’accompagnement des acteurs publics et aux entreprises privées entretenant des liens contractuels avec eux. À travers une maîtrise des mécanismes de droit public des affaires, la boutique intervient par exemple sur les projets d’aménagement des territoires, d’exploitation d’ouvrages de services publics (piscine aqualudique, parc de stationnement, etc.). « Pour nos clients, nous contestons par exemple les procédures et les contrats publics irréguliers, explique Sophie Lapisardi. Ce qui leur permet de candidater à nouveau et de décrocher finalement les contrats. » Et du côté des élus, le cabinet joue parfois de stratégie dans des dossiers politiques sensibles : défense de mesures d’affichage, arrêté d’interdiction, etc. En fine négociatrice, Sophie Lapisardi cherche toujours une sortie gagnante pour les deux parties, avec une règle qu’elle a apprise en travaillant tant du côté des administrations que des entreprises : « Toujours laisser une porte de sortie à un élu. »

Le poids des formalités

L’avocate, bien connue dans le milieu des casinos, travaille aussi souvent aux côtés des entreprises du BTP. Agnès Boudin, qui exerce avec elle depuis 2009, est une spécialiste du droit de l’urbanisme et des montages immobiliers complexes. L’avocate au sourire large et à la poignée de main accueillante a ajouté par ailleurs une spécialité en environnement. Elle travaille aux côtés de deux collaborateurs juniors : Alexandre Delavay et Lauriane Tonani. L’équipe met l’accent depuis sa création sur la formation des élus et des organismes publics. « L’achat public est avant tout un acte économique, même s’il s’inscrit dans un cadre juridique précis », analyse Sophie Lapisardi, qui a fait ses armes auprès de Catherine Barraquand-Legrand à laquelle elle était associée durant quinze ans. Un lot de tubes à essai, un carton de trombones, le renouvellement du hardware : l’administration ne peut rien faire à la légère. « Un centre hospitalier nous a par exemple confié la passation de tous leurs marchés publics », poursuit-elle, consciente du poids des formalités. Celle qui a façonné son cabinet dans une structure légère a trouvé dans des locaux partagés rue Royale (dans le 8e à Paris) le lieu d’échanges avec ses confrères des cabinets situés à la même adresse. Une stratégie qu’elle pourrait certainement mettre en image en cas de besoin.

 

Pascale D’Amore

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