Catella et Elithis qui lancent leurs premières tours résidentielles à énergie positive à Dijon et Saint-Etienne, la première acquisition d’AEW pour RVK à Paris… Décideurs vous propose une synthèse des actualités immobilières et urbaines du 28 avril 2020.

Les actualités liées au coronavirus

AG Real Estate soutient ses partenaires du segment retail

Image

AG Real Estate, propriétaire-gestionnaire immobilier d’entre autres 7 shoppings centres représentant environ 300 000 m² de surface commerciale, a annoncé une politique de soutien envers ses clients retail. « Pour aider les commerçants qui ont dû fermer leurs commerces et font face à des difficultés de trésorerie, actuellement et dès la reprise de leurs activités, AG Real Estate octroiera à ses partenaires solvables avant la crise, une gratuité de 50 % de loyer pendant la durée estimée du lockdown (de mi-mars à mi-mai 2020) », précise le communiqué de presse. Pour cette même période, le paiement du solde de ces loyers pourra être échelonné jusqu’à la fin décembre 2020.  Enfin, à la fin du lockdown, les paiements des loyers de l’année 2020 pourront s’effectuer par tranches mensuelles. Pour les commerçants actifs dans le secteur de l’Horeca, AG Real Estate met en place des mesures additionnelles à celles reprises ci-dessus. Les commerçants concernés ne devront payer aucun loyer pendant la période estimée du lockdown, ceci afin qu’ils puissent se concentrer à réactiver leur commerce.

4 locataires résidentiels sur 5 confiants dans leur capacité à payer leur loyer

Image

Alors que 10,8 millions de salariés sont désormais en chômage partiel, quel est l’impact de la crise du Covid-19 sur le moral des Français, qu’ils soient locataires ou qu’ils envisagent de le devenir ? Selon une étude SeLoger, une large majorité (76 %) de locataires ne nourrit aucune inquiétude à ce sujet. Mais 18 % d’entre eux, soit près d’un locataire sur cinq, redoutent de ne pas être en capacité de payer leur loyer… En effet, l’arrêt des « activités non essentielles » a eu pour conséquence de ralentir la machine économique hexagonale et de réduire les revenus de nombreux Français. Hors des frontières, en Espagne et aux États-Unis, notamment, des locataires paupérisés par la crise du Covid-19 ont d’ailleurs entamé une « grève des loyers ». Enfin, l’étude apprend qu’un propriétaire sur trois (34 %) craint qu’en cette période de confinement, son locataire ne soit pas en mesure de lui régler son loyer. « A l'heure où chômage partiel se généralise, la crainte de ne pas assurer le règlement de son loyer gagne 1 locataire sur 5 en France, analyse Séverine Amate, porte-parole chez SeLoger. Ce ressenti est encore plus marqué en Ile-de-France où ils sont même 1 sur 4. Rappelons que le loyer moyen en France tous biens confondus est de 709 € par mois d'après le dernier baromètre des loyers SeLoger, une somme significative qui pèse sur le budget des ménages et qui devrait repartir à la hausse dans les prochains mois d'après les anticipations de 32 % des locataires sondés. »

Les préoccupations des experts de l'énergie sur la sortie de crise

Image

(©D.R.)
Faisant suite à son enquête auprès des professionnels de la filière, le Conseil mondial de l'énergie a également sondé les experts mondiaux du secteur afin comprendre les implications à long terme de la crise et les changements structurels qui façonneront l’avenir. Ils sont ainsi une majorité à penser que les mesures prises actuellement porteront leurs fruits d'ici 6 à 12 mois en matière d'économie et de société, tandis que les systèmes énergétiques seront fortement affectés à plus court terme, d'ici 1 à 3 mois, avec un retour à la normale pourrait d’ici 6 mois si les mesures étaient levées aujourd'hui. Sur ces trois items, la visibilité à 12-18 mois est beaucoup plus faible. Sur la question « combien de temps faudra-t-il pour revenir à la normalité après la crise ? », ils sont 52 % à anticiper une récession mondiale d'au moins 12 mois. Ils considèrent également que l’économie mondiale, la résilience sociale et l’épidémiologie sont les plus grandes incertitudes qui façonneront l’avenir post-Covid-19.

Pandémies et biodiversité : des experts avertissent

Image

(©D.R.)
« Les futures pandémies risquent de survenir plus fréquemment, de se propager plus rapidement, d’avoir un impact économique plus important et de tuer davantage de personnes si nous ne sommes pas extrêmement prudents quant aux impacts possibles des choix que nous faisons aujourd’hui. »
Voilà l'avertissement lancé par quatre experts de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), dans un communiqué du 27 avril. Rappelant que « la déforestation effrénée, l’expansion incontrôlée de l’agriculture, l’agriculture intensive, l’exploitation minière et le développement des infrastructures, ainsi que l’exploitation des espèces sauvages ont créé les « conditions parfaites » pour la propagation des maladies de la faune aux humains », ils appellent à « s'assurer que les mesures prises pour réduire les conséquences de la pandémie actuelle n'amplifient pas elles-mêmes les risques de futures épidémies et crises ». Pour cela, trois axes sont mis en avant : « garantir le renforcement et l’application des réglementations environnementales, et déployer uniquement des plans de relance qui offrent des incitations à des activités plus durables et respectueuses de la nature », « adopter une approche « Un monde, une santé » à tous les niveaux de prise de décision, du mondial au plus local » et enfin « financer adéquatement les systèmes de santé et inciter à un changement de comportement au plus près des zones de risque de pandémie ».

Le reste de l’actualité

Catella et Elithis lancent leurs premières tours résidentielles à énergie positive à Dijon et Saint-Etienne

Image

La tour Elithis de Saint-Etienne (©D.R.)
Les villes françaises de Dijon et Saint-Etienne sont les premières métropoles à s’engager dans la réalisation de tours résidentielles « à haute efficacité énergétique et environnementale » dans le cadre du programme d’investissement paneuropéen de 2 Mds€ lancé par Catella Residential Investment Management (CRIM), basé à Berlin et la société française de conseil et d’ingénierie du bâtiment Elithis. L’obtention des permis de construire ouvre la voie à la réalisation de ces deux tours résidentielles en 2020 selon le communiqué de presse, marquant ainsi la concrétisation du partenariat Catella/Elithis qui se poursuivra l’année prochaine par 5 projets prévus dans d’autres villes françaises. « Le feu vert donné pour construire à Dijon et Saint-Etienne signifie que nous sommes sur la bonne voie avec notre partenaire Catella, pour développer la première d’une nouvelle génération de tours résidentielles à énergie positive qui produiront plus d’énergie qu’elles n’en consomment, précise Thierry Bievre, président d’Elithis. Ces deux tours intégreront notre technologie éprouvée et récompenseront les efforts individuels en matière de comportements vertueux grâce à des applications d’intelligence artificielle. Non seulement les résidents auront la possibilité de gommer totalement ou partiellement leurs factures d’énergie, mais ils bénéficieront également de la baisse des coûts de fonctionnement de la tour grâce aux choix technologiques les moins onéreux en matière de maintenance. » Les deux partenaires ont identifié plus de 30 sites complémentaires en France, sur un total de 50 projets prévus dans les grands centres urbains du pays. D’autres villes européennes suivront en 2021 dans le cadre d’une stratégie visant à construire 50 tours résidentielles à énergie positive dans les 10 prochaines années sur le marché européen. La nouvelle tour Elithis à Dijon aura une superficie totale d’environ 5 000 m², tout comme  la  tour de Saint-Etienne. Les deux bâtiments seront situés près des transports en commun et à proximité des gares TGV d’après Elithis et CRIM. « Elithis a déjà mesurée sa technologie dans sa première tour construite à Dijon en 2009, et cet immeuble de bureaux surpasse toujours les exigences réglementaires des différents labels, couvrant environ 77 % de ses besoins énergétiques, détaille le communiqué. Depuis, dans la ville française de Strasbourg, Elithis a livré en 2018 et en 1ère mondiale, la tour Elithis Danube, une tour cette fois-ci à usage résidentiel, conjuguant énergie positive et coût maîtrisé. » Michael Fink, directeur général de Catella Residential Investment Management, ajoute : « Les tours seront également construites de manière à ce qu’elles puissent, au besoin, être facilement converties pour d’autres usages que l’usage résidentiel. Malgré toutes les caractéristiques en matière de performance énergétique et environnementale, les coûts de construction ne sont pas plus élevés que pour une tour résidentielle standard. Il est clair que la pandémie de coronavirus entraînera très probablement des perturbations et des retards dans la construction, mais Catella et Elithis sont toujours désireux de poursuivre. Nous sommes convaincus que ce type de bâtiment est la voie à suivre, en particulier en ces temps de crise où les revenus des ménages sont sous pression. »

Première acquisition d’AEW pour RVK à Paris

Image

(©Angles2vue)
AEW a réalisé l’acquisition d’un immeuble de bureaux dans le QCA de Paris, pour le compte du fonds de pension allemand Rheinische Versorgungskassen (RVK), auprès de Hansainvest Real Assets, société d’investissement immobilier allemande. Construit au 19e siècle, cet ensemble immobilier a ensuite été restructuré aux standards actuels. Il est constitué de deux immeubles dont le premier s’étend sur neuf étages situé rue Jouffroy d’Abbans et le second situé rue de Prony s’étend sur six étages. Au total, cet ensemble développe une surface de 3 470 m² d’espaces de commerces et de bureaux. Les locaux commerciaux sont loués à Carrefour City et les surfaces de bureaux sont entièrement louées à sept locataires issus de secteurs d’activité variés. L’actif est situé dans le QCA de Paris, dans le 17ème arrondissement. Il s’agit du premier investissement pour le compte de RVK, fonds de pension allemand qui a confié un mandat à AEW en décembre 2019 suite à un appel d’offres et qui déploie une stratégie d’investissement core ciblant des actifs de bureaux et de commerce en France. Le mandat dispose d’une capacité totale d’investissement de 250-300 M€ avec un effet de levier de 40-50 %. « Nous continuons à analyser un pipeline d’opportunités dans l’objectif d’accroître le portefeuille de ce mandat à Paris, car nous croyons dans les perspectives à long-terme de cette ville qui est l’une des métropoles leader en Europe », précise Marc Langenbach, head of funds & separate accounts Germany, chez AEW. AEW était conseillée par Prud'homme & Baum, BG2V, Elan, Burgeap et Ernst & Young. Le vendeur était conseillé par CBRE France et LPA-CGR avocats.

Generali Real Estate signe le 40 rue Notre-Dame-des-Victoires à Paris 2e

Image

L’équipe capital markets bureaux de Cushman & Wakefield, mandatée en exclusivité, a conseillé le groupe norvégien Aspelin Ramm dans la cession d’un immeuble mixte de bureaux et commerces, développant une surface d’environ 3 350 m², au fonds GF Pierre géré par Generali Real Estate. L’actif du 40 rue Notre-Dame-des-Victoires à Paris 2e, élevé en R+7 sur un niveau d’infrastructure, offre des plateaux de bureaux flexibles d’environ 400m² et une surface dédiée aux commerces avec cour intérieure, au rez-de-chaussée. L’immeuble est actuellement loué à plus de 99 %, à plusieurs locataires. Le vendeur était conseillé par Cushman & Wakefield capital markets, l’étude Lasaygues, le cabinet Bryan Cave Leighton Paisner et le cabinet MDA. L’acquéreur était conseillé par l’étude Dauchez Deneuville & Dallée, le cabinet Fairway et la société Theop.

Janus Henderson retenu par la CRPN pour gérer un portefeuille d'actions de foncières européennes cotées

Image

La CRPN, Caisse de retraite du personnel navigant professionnel de l'aéronautique civile, gérant le régime de retraite complémentaire obligatoire des navigants (pilotes et navigants commerciaux), a réalisé « le premier appel d'offres européen en matière de gestion d'actifs, respectant les normes de la commande publique, entièrement dématérialisé et sans aucune réunion physique ». Le 10 janvier dernier, la CRPN a lancé un appel d'offres de gestion d'un portefeuille d'actions de foncières européennes cotées pour un engagement de 50 M€. Cet appel d'offres, dans le respect des normes de la commande publique, a été réalisé sur la plateforme PRISM de MySmartRFP.com. En lien avec la plateforme, un premier tour a été organisé avec un questionnaire quantitatif, « adapté à tous les sujets pertinents pour la recherche de la CRPN », permettant un dépouillement automatisé, une notation et un classement des offres « impartial et rapide ». Le 2e tour, qualitatif, s’est déroulé à l'oral avec la présentation d'un support écrit sur des questions importantes et identiques pour tous. Le confinement en cours a amené à assurer ces auditions par visioconférence entre les sociétés de gestion finalistes et le jury CRPN. 16 candidats se sont présentés au 1er tour, 15 dossiers recevables. Les 5 sociétés ayant obtenu la meilleure note globale au premier tour ont été admises au second tour. En raison de la crise sanitaire, les auditions ont été reportées de trois semaines et réalisées en visioconférence internationale les 16 et 17 avril 2020. Le lauréat, la société Janus Henderson (équipe de gérants à Londres, représentation commerciale à Paris), a été désigné après accord des membres du jury le 17 avril au soir et en a été informé lundi 20.

Johanna Zini prend la direction du département BPC de Savills France

Image

Johanna Zini est nommée directrice du département building & project consultancy (BPC), au sein de Savills France, succédant ainsi à Steve Woodward « qui a décidé de s'orienter vers de nouveaux horizons ». En 2016, Johanna Zini a rejoint le département BPC de Savills France en tant que directrice project management. Elle a participé au développement de ce métier spécifique au sein du conseil international en immobilier. Dans ses nouvelles fonctions de Directrice, Johanna Zini aura pour mission de poursuivre le développement de cette activité, notamment en encourageant l'autonomie de son équipe et en renforçant le cross selling avec les autres départements de Savills, en France et dans d'autres pays. Architecte D.P.L.G. et diplômée de l'école d'architecture Paris-Belleville, Johanna Zini a participé aux développements de différents projets immobiliers, notamment de bureaux et de commerces, pour des entreprises comme Nike, Longchamp, Yahoo, Crédit Suisse... Le département BPC de Savills travaille notamment à l'activité AMO (Assistance maîtrise d'ouvrage), ainsi qu'au TDD (Technical due diligence et audit technique), s'adressant aux investisseurs, aux propriétaires, aux locataires, aux promoteurs et aux gérants d'immeubles.

Valorem signe deux nouveaux financements bancaires de projets éoliens

Image

Quelques jours après l’annonce du closing financier de 2 projets photovoltaïques avec BPCE Energéco, les équipes Valorem ont signé les financements bancaires des projets éoliens de Totes (76) et Baalon (55) aux côtés respectivement de La Banque Postale et de Société Générale, représentant au total 15,4 MW. Malgré le confinement, les équipes Valorem et leurs partenaires ont mené à bien le financement bancaire grâce à des process 100% dématérialisés. A eux deux, ces projets éoliens représentent une puissance totale de 15,4 MW : 8,8 MW pour le projet de Totes et 6,6 MW pour le projet de Baalon. Le projet de Totes (financé par La Banque Postale) sera équipé de 4 éoliennes Vestas V110, ayant chacune une puissance unitaire de 2,2 MW, et une hauteur de moyeu de 95 mètres. Il produira 28 200 MWh/an. Le projet Baalon (financé par Société Générale), sera quant à lui équipé de 3 éoliennes Vestas V110 également. Il produira 16 900 MWh/an. Dans le cadre du projet Baalon, Watson Farley & Williams, Marsh, et Natural Power ont conseillé le prêteur tandis que Fidal et Noveao Finance ont accompagné Valorem. Dans le projet Totes, LPA-CGR, Watson Farley & Williams, Marsh et Natural Power ont conseillé le prêteur tandis que Fidal, Noveo Finance et Envinergy ont accompagné Valorem. L’audit du modèle financier a été réalisé par Deloitte.

Par François Perrigault (@fperrigault) et Boris Beltran (@bobobeltran)

Newsletter Flash

Pour recevoir la newsletter du Magazine Décideurs, merci de renseigner votre mail

GUIDE ET CLASSEMENTS

> Guide 2024