La ligne droite

D’abord parce que nombreux sont ceux qui naviguent, en compétition ou pour leur loisir. Ensuite parce que le droit est perçu par les entreprises comme un rouage complexe qui, s’il est bien huilé, permet à la machine d’avancer en toute sécurité. Il n’est pas donné à tout le monde de piloter un navire comme il est impossible de s’improviser juriste. Lorsque le capitaine est solide, les perturbations extérieures se ressentent à peine. Ces derniers temps, la mer s’est déchaînée et les bateaux ont tangué. La mission : éviter le naufrage et sauver l’équipage. Face à l’urgence, les directions juridiques ont répondu à l’appel.

Il a tout d’abord fallu écoper, les remous de la tempête Covid-19 ayant faire surgir des flots de questions juridiques inédites dont la résolution était incontournable pour la poursuite de l’activité et la sécurisation des salariés. Les ordres, en nombre et parfois contradictoires, sont venus de toutes parts du côté des pouvoirs publics. Les juristes ont alors constitué la bouée de secours à laquelle s’accrocher. Il a fallu ensuite redresser la barre, en rassurant les partenaires, clients et sous-traitants, sauvant les contrats commerciaux notamment, menacés de débâcle par force majeure ou imprévision. Enfin, les juristes ont permis aux entreprises de garder le cap, répondant à l’appel des directions générales pour guider les manœuvres de la reprise de l’activité. Qu’elles soient paquebot, bateau de croisière, hors-bord, yacht, navire de charges ou simple barque, les entreprises n’ont pu que constater, comme nous à travers ce dossier, que le chemin le plus court est toujours la ligne droite.

Dossier réalisé par Marine Calvo, Pascale D’Amore et Massilva Saighi