Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée auprès du ministre de l’Économie des Finances et de la Relance, chargée de l’Industrie a pris la parole à l’occasion du Sommet Restructuration et Transformation organisé par Leaders League (groupe éditeur de Décideurs Magazine). Elle revient notamment sur la mise en œuvre du plan de relance et les aides aux entreprises.

Pour sa troisième édition, le sommet Restructuration et Transformation a accueilli autour de conférences et de tables rondes plus de 400 acteurs clés de la reprise, du financement et du redressement afin de décrypter les meilleures pratiques et les enjeux du secteur. Le sujet central de la journée ? Laisser la crise sanitaire derrière nous et faire place à la reprise et au rebond. C’est Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée auprès du ministre de l’Économie des Finances et de la Relance, chargée de l’Industrie qui a ouvert la journée. Voici ce qu’il faut retenir de son intervention.

"Nous sommes dans le temps de la relance"

La ministre a confirmé une nouvelle fois l’engagement de l’État auprès des entreprises, qu’il s’agisse de grands groupes ou de PME. Selon elle, "nous avons vécu le temps de l’urgence, nous sommes maintenant dans le temps de la relance". Un moment durant lequel les pouvoirs publics continueront à "aider toutes les entreprises pour qu’elles sortent le plus rapidement possible de la crise".

"Il y a ce que le plan de relance peut faire pour vous et ce que vous pouvez faire pour l'économie française"

Si Agnès Pannier Runacher ne cache pas son volontarisme et sa détermination à aider les entrepreneurs en matière de "trésorerie, d’ingénierie ou d’investissement", elle les appelle à la responsabilité avec des accents qui font penser à John Fitzgerald Kennedy et son fameux slogan  "Ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, mais ce que vous pouvez faire pour votre pays". La variante tricolore est : "Il y a ce que le plan de relance peut faire pour vous et ce que vous pouvez faire pour l’économie française". Concrètement, la ministre incite les entrepreneurs à faire confiance aux jeunes, faciliter les reconversions ou encore "donner des chances à des PME françaises qui peuvent, peut-être, effectuer la sous-traitance contractualisée auparavant avec un fournisseur plus lointain".

De nombreux outils à disposition des décideurs

Outils de diagnostics financiers, supply chain, BFR, numérique… de nombreux outils ont été déployés en plus d’aides telles que le prêt garanti par l’État prolongé jusqu’à la fin de l’année ou d’autres moins connus. Pour l’accès aux fonds propres, la ministre revient sur le dispositif suivant : "la labellisation d’un certain nombre de fonds d’investissement de capital développement qui doivent respecter une charte de responsabilité actionnariale. Ces fonds propres sont absolument essentiels au moment où il faut rebondir et anticiper pour mener à bien les investissements qui feront la compétitivité de demain".

Développer l’écosystème du retournement

Le développement de l’écosystème du retournement est vu comme un véritable enjeu pour l’exécutif afin de "développer une culture plus large de prise de risque, d’investissement dans les entreprises. Il n’y a pas de secteur sinistré mais surtout des stratégies et un plan d’exécution à mettre en place". Une tâche à la portée des fonds de retournement qui ne font pas encore totalement partie de la culture économique des entrepreneurs de l’Hexagone. À la différence des pays anglo-saxons.

Lucas Jakubowicz

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