Julien Chaudeurge, président de Babyzen s’est fait une place sur le marché de la poussette. R&D, distribution… Il revient sur sa stratégie.

Quel est le concept de Babyzen ?

Nous sommes une société spécialisée dans les poussettes. Nous nous sommes lancés il y a une petite dizaine d’année en déployant notre premier produit en 2009. Notre but est simple : proposer des solutions qui conviennent au mode de vie des parents citadins. Je m’étais moi-même rendu compte que les poussettes n’étaient pas du tout adaptées aux habitants des grandes villes : difficiles à plier, à entreposer dans un petit logement, à porter dans des escaliers, dans les métros, dans les bus…

Dès le début nous avons pensé global. Aujourd’hui nous avons la chance d’être commercialisé dans près de 80 pays. Nous sommes une cinquantaine de personnes et nous embauchons entre 5 et 10 nouveaux collaborateurs par an.

Votre stratégie de distribution est votre point fort. Comment la définir ?

Babyzen se focalise sur des magasins particuliers. Pour toucher notre cible, il faut être proche d’elle. Si vous habitez Paris intramuros, vous n’allez probablement pas vous déplacer pour acheter votre poussette dans les grandes zones commerciales de moyenne couronne. Nous nous basons donc sur un réseau de petits distributeurs indépendants en centre-ville. Ces distributeurs nous mettent en avant, passent du temps avec nos équipes font remonter tous les besoins, ce qui nous permet de nous adapter en permanence.

Nous avons réfléchi en termes de ville et non de pays. Nous nous sommes donc rapidement implantés dans les grandes métropoles. Notre postulat de départ n’était pas forcément de vendre beaucoup de poussettes, mais plutôt de toucher des clients qui pourraient devenir nos ambassadeurs. Ensuite, le bouche à oreille fait son travail. Pour cela, techniquement, il faut un produit de qualité. Les axes de roues sont en alu, le plastique est renforcé par de la fibre de verre… Notre modèle phare le yoyo fait la taille d’une valise cabine.

Le marché est saturé et chacun copie le voisin. Nous avons voulu prendre un peu de distance avec cela et nous avons pu sortir des produits différencient sur une gamme assez courte. Ainsi nous sortons de ce marché très normé. Ce qui fait que l’on n’est pas forcément embêté par la concurrence même si nos produits. Mais cela demande une agilité permanente.

Quelle est pour vous la définition d’un entrepreneur ?

C’est avant tout avoir une vision, savoir où l’on sera dans quelques années. Bâtir sur le long terme, c’est réfléchir à sa stratégie tous les jours afin de ne pas avoir à subir les évènements. Le recul est nécessaire. Nos business plans sont faits sur trois ans voire sur cinq années.

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