Avocate pendant trois ans en création de fonds, notamment de private equity, Julie-Ann Camboni a cofondé l’association JPE, Les Jeunes du private equity, en juin 2017. Elle a, depuis, rejoint l’équipe juridique d’Axa Investment Managers Real Assets.

DECIDEURS. Qu’est-ce que Les Jeunes du private equity ?

Julie-Ann Camboni. Il s’agit d’une association qui réunit des jeunes actifs, à partir d’un ou deux ans d’expérience dans le secteur. Le bureau rassemble quatorze personnes, respectant une parité homme-femme, à laquelle nous tenons beaucoup. Afin de ne pas donner l’image d’un rassemblement de prestataires, les membres sont en grande majorité des opérationnels, qui travaillent dans des fonds de capital-investissement. Parmi eux, également quelques conseils, évidemment nécessaires dans l’écosystème du private equity, mais dans une moindre proportion.

Quelle est la genèse de l’association ?

JPE a vu le jour à l’initiative de Nicolas Capelli, avocat avec qui je partageais un bureau chez Willkie Farr & Gallagher en création de fonds, et de moi-même. Nous sommes partis d’un constat simple : tous les managers de la pratique se connaissent, pas les juniors. Nous avons alors réuni amis, anciens élèves et collègues évoluant dans le domaine, et pour donner une impulsion, nous avons constitué un bureau plus étendu.

Nous ciblons deux objectifs : rencontrer des jeunes actifs du même secteur dans un cadre informel pour pouvoir discuter de notre activité et profiter de la diversité de nos compétences pour nous former les uns les autres.  Approfondir et partager nos connaissances nous tiennent à cœur, d’autant plus que nous n’évoluons pas sur les mêmes segments d’activité.

« Se constituer un réseau, échanger sur le private equity de manière informelle, c’est ce qui intéresse vraiment les jeunes »

Quelles sont les actions des JPE ?

L’association a été lancée officiellement en juin 2017 et propose des rencontres mensuelles. Nous avons commencé par organiser des afterworks, et depuis l’été 2018, nous alternons avec des formations sous un format petit-déjeuner. La première session était consacrée à la fiscalité du carried interest, sur laquelle les juniors disposent de peu d’informations. La seconde, portant sur la blockchain et les fonds d’investissement, s’est déroulée dans les locaux de Bpifrance, puisqu’elle était présentée par Yoann Caujolle, expert du sujet dans la structure. La dernière en date traitait des management packages et était présentée par deux avocats fiscalistes avec huit ans d’expérience à leur actif.

Quels sont les retours ?

Les premiers afterworks en 2017 rassemblaient une quinzaine de personnes, sans compter les membres du bureau, et entre 40 et 60 en 2019, représentant plus d’une vingtaine de sociétés de gestion. Le bouche à oreille fonctionne donc très bien. Les petits-déjeuners formation attirent également : de quatorze participants lors de la première édition, nous sommes passés à 32 en début d’année. Nous avions entre 30 et 35 membres adhérents cotisants en 2018.

Comment voyez-vous évoluer l’association ?

Se constituer un réseau, échanger sur le private equity de manière informelle, apprendre à mieux connaitre l’industrie, certains segments, certaines pratiques de marché, c’est ce qui intéresse vraiment les jeunes. On recense 20 % de nouveaux participants à chaque rencontre. Par ailleurs, nous organisons des événements plus ponctuels, réservés aux adhérents, en petit comité afin d’échanger plus librement.

Propos recueillis par Anne-Gabrielle Mangeret

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