Transformer le business model d'un groupe de 158 000 salariés. C'est le défi que relève Isabelle Kocher. Avec un certain succès pour le moment. Même si beaucoup reste à faire.

En 2016, Isabelle Kocher prend la direction d’Engie, groupe de 158 000 salariés issus de la fusion de GDF et de Suez en 2008. L’ancienne conseillère économique de Lionel Jospin, normalienne et agrégée de physique, ne se considère pas comme une simple gestionnaire mais comme une visionnaire. Son premier plan triennal courant sur la période 2016-2019 en est la preuve puisqu’il lance la stratégie dite « des trois D » : décarbonisation, décentralisation, digitalisation. Le management devient plus souple et plus vertical : un changement de culture pour cette entreprise au fonctionnement hiérarchisé et en silo. Surtout, Isabelle Kocher décide de faire du groupe le leader mondial du renouvelable et du conseil en accompagnement à la transition énergétique, même si cela suppose une réduction momentanée du chiffre d’affaires qui passe de 66,6 milliards à 60,6 milliards entre 2016 et 2018. Elle s’empresse de céder tous ses actifs dans le charbon et d’investir dans le « propre », par exemple en acquérant pour 7,7 milliards de dollars, en avril 2019, le brésilien TAG qui contrôle près de la moitié des infrastructures gazières de la première économie d’Amérique latine. Le plan 2019-2022 prévoit de poursuivre la mutation du groupe français et table sur hausse du résultat net de 7 à 9% par an.

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