Pour faire face à une croissance exponentielle, la licorne française Blablacar, qui a levé pas moins de 300 millions de dollars, a radicalement bouleversé sa fonction finance. Retour sur les nouveaux enjeux de la fonction avec Hugo Mangin, responsable SI Finance.

Décideurs. Depuis un an, vous travaillez avec Workday Financial Management. Pourquoi avoir fait appel à ce type de solution ?

Hugo Mangin. Nous utilisions auparavant une multitude d’outils en interface les uns avec les autres, répondant chacun à des besoins spécifiques. La réconciliation manuelle entre les différents systèmes était chronophage et comportait un risque d’erreur que nous voulions neutraliser. D’où le choix d’une solution unifiée et agile, permettant de s’adapter à l’évolution de nos besoins métiers. En outre, la volumétrie d’opérations que nous avions à traiter était devenue difficilement gérable. Nous avions donc une nécessité de changer de système très rapidement, d’où un déploiement éclair en seulement trois mois.

Comment ces outils influencent-ils la fonction finance ?

Grâce à la mise en place de process intelligents et en utilisant le plein potentiel de la solution, nous avons pu faire des gains de productivité. Nous utilisons le temps gagné pour l’utiliser à meilleur escient sur des tâches de contrôles et de prévisions. La donnée financière produite est plus fiable et plus granulaire, ce qui nous permet de faire des analyses plus approfondies, donc plus intéressantes d’un point de vue stratégique pour le pilotage de nos activités. Le niveau de finesse de nos reportings induit également une responsabilisation accrue de nos opérationnels.

« La finesse des reportings permet de responsabiliser les opérationnels »

Vous avez parlé de granularité des informations. Pensez-vous qu’il soit possible d’aller encore plus loin ?

Oui, les outils le permettraient. Après, il faut que cela fasse sens pour votre activité. Dans notre cas, nous avons déjà atteint un niveau de détail qui correspond à nos besoins. Chaque centre de coûts dispose des données clés pour avoir une vision en temps réel et la plus fidèle possible de nos activités. Aller plus loin aurait été une source de contraintes, et la fiabilité de nos prévisions serait contestable.

Cette automatisation a-t-elle eu un impact sur l’emploi ?

Nous sommes actuellement treize personnes au service finance, ce nombre n’a pas évolué suite à l’implémentation de Workday. Les équipes les plus impactées par l’automatisation sont tout simplement montées en compétence et se concentrent sur des tâches à plus forte valeur ajoutée. Bien que nous soyons une jeune société en forte croissance, je pense vraiment que ce raisonnement peut s’appliquer à des entreprises de plus grandes tailles.

Propos recueillis par Vincent Paes

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