Cabinet de conseil indépendant, Accuracy consacre ses savoir-faire en techniques d’audit, d’évaluation, de modélisation financière, de prévisions et d’analyses de marché au service de ses clients. Henri Philippe, associé, et Sébastien Gonnet, directeur, reviennent sur la période écoulée et les changements à venir.

Décideurs. Quel bilan tirez-vous de l’année 2020 ?

Henri Philippe. La valeur représente un outil important dans les moments de panique. Si bien, que l’année 2020 s’est avérée très chargée en matière d’évaluation, y compris sur les marchés financiers. Nous avons ainsi pu mener quelques  fairness opinions pour des sociétés cotées lors du premier confinement. L’activité du cabinet était telle que nous avons maintenu le recrutement et aurions même dû l’amplifier.

Sébastien Gonnet. Si l’année 2020 s’est bien finie, la croissance accélère en 2021, dans tous les domaines. Les chiffres d’affaires hebdomadaires atteignent des records historiques. Avec près de trente associés à Paris et 225 consultants, le cabinet commence à avoir une belle force de frappe et nous sommes en train de recruter des directeurs et futurs associés. Investir sur les équipes, c’est gagnant à moyen et long terme.

Sur quels dossiers marquants êtesvous intervenus ?

H. P. L’ADN des missions que nous réalisons s’appuie sur le fond et la complexité du sujet, mêlant plusieurs compétences techniques. L’an dernier, nous avons ainsi réalisé des attestations d’équité dans le cadre du rachat sur  Euronext Paris de la société suisse Agta Record par le suédois Assa Abloy, celui de Le Bélier par le groupe chinois Wencan ou encore auprès de medtech comme Supersonic ou Genfit, également cotées. Par ailleurs, de nombreux dossiers portaient sur de grosses entreprises familiales, un milieu assez fermé mais où le bouche-à-oreille fonctionne remarquablement. Enfin, s’il nous arrive de travailler pour des PME, le niveau de l’interlocuteur prime et nous intervenons auprès du conseil  d’administration ou du dirigeant.

"L’administration  fiscale s’intéresse davantage aux instruments de dette"

Quelles tendances observez-vous sur le marché en 2021 ?

H. P. Les niveaux stratosphériques des multiples sont difficiles à expliquer, hormis le fait que l’argent ne vaut plus rien. Dans ce contexte, apporter des metrics et une idée de la valeur de l’entreprise dans un marché dit « normal » s’avèrent utiles, non seulement comme indicateur de performance mais également pour les management packages, une activité qui se maintient même en période de crise. L’administration fiscale s’intéresse également désormais aux instruments de dette et critique notamment les taux d’intérêt pour les dettes intragroupes.

Quelle place les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance prennent-ils ?

H. P. Si le sujet pouvait paraître anodin il y a dix ans, les critères ESG sont devenus incontournables, même si leur mesure n’est pas encore normée. Il ne peut plus être réservé aux spécialistes mais doit devenir un sujet permanent de réflexion, car il influe sur la valorisation, que ce soit en termes de coût du capital, de flux ou de perspectives.

En matière de financement, l’accès aux marchés deviendra complexe pour des sociétés en dehors de ces critères, car une grande partie des liquidités sera allouée à des entreprises qui y  répondent. Ce qui représente une véritable opportunité pour les fonds d’investissement, qui seront les seuls à pouvoir financer ces sociétés.

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