Sous l’égide de son tout nouveau CEO, David Salomon, Goldman Sachs entame la consolidation de son activité dans le non-coté. Selon le Wall Street Journal, la banque d’affaires américaine s’apprêterait à créer une nouvelle division consacrée au private equity.

Le capital-investissement et son rendement attire. À travers ses quatre divisions consacrées au non-coté (immobilier, levée de fonds, véhicules d’investissement divers), Goldman Sachs était déjà actif dans le domaine du private equity. Cependant, avec la promotion de David Solomon en tant que CEO, et les nominations de John Waldron (au poste directeur général délégué) et Stephen Scherr (comme CFO), le rythme s’accélère. Le Wall Street Journal annonce la création d’un fonds jumbo qui pèserait plus de 140 milliards de dollars. Pour ce faire, les divisions précédemment citées fusionneraient pour ériger un « mini Blackstone » selon l’expression du média américain. En effet, même colossales, les sommes évoquées seront toutefois bien inférieures aux 512 milliards de dollars d’actifs gérés par le géant mondial du private equity, Blackstone.

Cap sur le non-côté

À la tête de la banque d’affaires américaine, le trio mené par David Salomon avait annoncé ses intentions dans un mémo interne adressé aux salariés et relayé par le Wall Street Journal : « Depuis quarante ans, nous avons développé une franchise d'investissement globale et de premier plan qui a généré des rendements attractifs dans une multitude d'actifs et de régions. Cette plateforme unifiée va nous permettre d'accomplir plusieurs objectifs stratégiques dans le futur. » Cette opération a vocation à dynamiser le cours de Bourse de Goldman Sachs qui demeure atone depuis quelques années. Le rachat de la chaîne d’hôtellerie B&B pour 1,9 milliard d’euros à PAI Partners préfigurait déjà le virage entrepris par la banque vers l’industrie du private equity. Outre l’abandon du port systématique de la cravate prôné par son président, la consolidation de l’activité sur le non-côté constitue un tournant stratégique et ce d’autant plus que le capital-investissement mondial assure un rendement des investissements autour de 10 % par an.  

Sandy Andrianabiby

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