Récemment nommé gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau compte faire entendre la voix française au niveau européen. Il compte parmi les vingt Français sur lesquels nous avons choisi de parier avec optimisme et fierté en 2016…

Lorsque François Hollande le nomme gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau pense avoir fait le plus dur. C’était sans compter sur une tribune signée par 150 économistes qui souligne les risques de conflits d’intérêts alors que ce dernier a passé ses douze dernières années à diriger BNP Paribas. Face à cette polémique, il met en place, avec la communicante Isabelle Clap, un plan de bataille pour redorer son blason. Trois anciens gouverneurs de la Banque de France lui apportent leur soutien dans une lettre publiée dans Les Échos. Ses vingt ans dans le public en tant qu’inspecteur des finances y sont mis en avant et son parcours dans le privé y est montré comme une force. Une stratégie payante puisque les commissions parlementaires valideront sa nomination avec 80 % de votes favorables. Ses premiers mots après ce plébiscite ? « J'exercerai ma mission en homme libre. »

 

Décideurs. Quelle est votre priorité pour votre première année de mandat ?

François Villeroy de Galhau. Nous devons réagir face aux terribles attentats qui ont frappé la France. La Banque de France va s’attaquer à son financement en luttant contre le blanchiment d’argent. Cela passe par la mise en place de nouvelles lignes directrices. Il faut agir vite. J’espère que nous pourrons compter sur un soutien total du secteur financier. Plus largement, nous devons également œuvrer en faveur de la cohésion économique et sociale en protégeant les consommateurs les plus fragiles. Il faut favoriser l’éducation financière et combattre contre le surendettement. Le terrorisme se nourrit des exclusions sous ses différentes formes.

 

Propos recueillis lors la conférence « Pratiques commerciales et lutte anti-blanchiment en assurance » organisée par la Banque de France et l’ACPR.

 

Pourquoi on parie sur lui?: il veut améliorer l’utilisation des flux privés dans la zone euro pour soutenir la croissance. Pour y arriver, il devra faire entendre la voix de la France aux instances européennes.

Taux de réussi te : 70 %

Sa réputation : pro-européen, il a participé à la création de la monnaie unique auprès de Pierre Bérégovoy et de l’Eurogroupe avec Dominique Strauss-Kahn.

 

V. P.

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