Critiqué sur son manque de sensibilité écologique, le président de la République a profité de sa conférence de presse pour défendre son bilan et avancer des propositions.

Face à une opinion publique de plus en plus consciente des enjeux environnementaux et prête à agir, le gouvernement, et le président de la République, donnent parfois l’impression d’être peu impliqués. De considérer l’écologie comme un simple sujet parmi d’autres. Lors de sa conférence de presse du 25 avril, Emmanuel Macron a tâché de gommer cela.

Dans une salle de presse restaurée, il a déclaré que « l’état d’urgence climatique était là » et a reconnu que « la conscience citoyenne va plus vite que les politiques publiques ». Pour remédier à la situation, il a souhaité que l’exécutif puisse « changer de méthode pour répondre plus concrètement et de manière plus radicale aux problématiques environnementales ».

Pour cela, il a déclaré qu’une convention citoyenne de 250 citoyens tirés au sort formulera des pistes concrètes en matière d’aide au changement de véhicule ou d’isolation des domiciles. Elles pourront prendre « la forme de nouvelles mesures incitatives ou contraignantes ». Les propositions seront soit soumises au référendum, soient votées par le Parlement, soit promulguées de manière réglementaire. En outre, un Conseil de défense écologique dont la composition et les missions n’ont pas été détaillées vérifiera que les décisions prises dans les ministères tiendront compte des enjeux environnementaux.

Mais seule, la France ne pourra rien. Emmanuel Macron a déclaré qu’au niveau de l’Union européenne, il défendra une taxe carbone aux frontières et une finance verte plus ambitieuse. Il a également profité de sa conférence de presse pour déclarer que, contrairement aux idées reçues, « depuis deux ans, beaucoup de choses ont été faites ».

LJ

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