Pour beaucoup d’observateurs, Marine Le Pen est sur la pente ascendante, au point d’envisager une victoire en 2022. Mais si l’on fait abstraction des intentions de vote pour se pencher sur son image, les choses sont préoccupantes pour elle.

La quasi-certitude d’être présente au second tour et de faire de meilleurs résultats qu’en 2017, un front républicain qui semble se fragiliser, des thématiques qui lui sont chères mises au premier plan de l’actualité, des responsables politiques tels que le secrétaire national d’EELV Julien Bayou ou Arnaud Montebourg qui jugent sa victoire possible… À un an de l’élection présidentielle, tous les voyants semblent au vert pour Marine Le Pen. Tous ? Pas vraiment.

Incompétente et sans stature

Il semble qu’auprès des Français l’image publique de Marine Le Pen dévisse peu à peu. C’est ce que montre sans ambages un sondage Ifop-Fiducial réalisé pour Sud Radio et le Journal du dimanche. Paradoxe, même si les intentions de vote sont flatteuses, seuls 16% des électeurs estiment la candidate "compétente" et possédant une "stature présidentielle". Pour faire simple, certains voteront pour elle même s’ils admettent que la triple candidate ne sera pas capable de gouverner. Un véritable coup de canif dans la stratégie du parti qui vend une Marine Le Pen prête à exercer les plus hautes responsabilités. Point important, sur la compétence et sur la stature, Marine Le Pen chute de 4 points depuis 2017.

Candidate du peuple ? Pas vraiment

Certes, Marine Le Pen se plaît à se présenter en « candidate du peuple ». Certes, en termes d’intentions de vote, elle est première, et de loin dans les catégories populaires. Dans le dernier sondage Ifop paru le 8 avril, elle est créditée de 42% des voix au premier tour, loin devant Emmanuel Macron (19%) ou Jean-Luc Mélenchon (12%). Seulement, 16% des personnes interrogées considèrent Marine Le Pen comme honnête, soit une baisse d’un point par rapport à 2017. Pour 20% des électeurs elle est "proche des gens" et "sincère", soit trois points de moins que lors du précédent baromètre. Plus que jamais, le vote RN ressemble à un acte "coup de gueule" et protestataire, alors même que la campagne électorale n’a pas encore débuté.

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