Efeso mise sur la croissance interne mais aussi externe pour se développer. Résultat : le groupe international de conseil enregistre une hausse de plus de 27 % de son chiffre d’affaires sur cinq ans. Ses co-CEO, Bruno Machiels et Luca Lecchi, reviennent sur les étapes de ce parcours.

Décideurs. Pouvez-vous nous parler de vos activités ?

Bruno Machiels. Efeso est un groupe international qui aide les entreprises industrielles à améliorer rapidement et de manière durable leurs performances dans un monde qui change. Pour ce faire, nous disposons d’une activité de conseil et, depuis quelque temps, nous développons des outils digitaux. Nos clients – qui vont de l’entreprise de taille moyenne au grand groupe – sont essentiellement industriels et issus de trois grandes catégories : food, chimie et pharma ; automobile, aérospatiale et défense ; infrastructures de transport, ports et aéroports.

Luca Lecchi. Nous travaillons sur l’optimisation de la chaîne de valeur à travers trois dimensions, qui permettent d’activer tous les leviers : l’amélioration des process, que ce soit en optimisant les existants ou en partant d’une feuille blanche. Notre mission consiste à aider les entreprises à choisir la meilleure option au regard des coûts et des bénéfices. Ensuite, nous prenons en compte les aspects humains car il est nécessaire que les projets suscitent l’adhésion des dirigeants et des collaborateurs. Il y a également la dimension digitale. Les outils que nous développons sont une opportunité supplémentaire pour nos clients d’optimiser leur performance.

Quelles ont été les grandes étapes de votre croissance ?

L.L. L’accélération de notre croissance a eu lieu à partir de la fin des années 1990. Le premier levier était géographique. Nous avons suivi quelques clients à l’international et nous sommes installés progressivement dans les différents marchés. Tout en recherchant des sociétés complémentaires à la nôtre, tant en termes de secteurs couverts que d’offres proposées. Tout cela alimente notre croissance organique : une fois que vous avez créé votre réseau, vous avez la possibilité de développer votre business et d’avoir une offre de plus en plus étendue. Nous avons ensuite commencé à rajouter d’autres relais, notamment celui de l’innovation

"Notre croissance se base sur la qualité du travail et le bouche-à-oreille"

B.M. Notre croissance se base sur la qualité du travail et le bouche-à-oreille. Nous avons aussi mis en place le programme "join". Nous proposons à des entrepreneurs de racheter leur société en partie en cash et de réinvestir le reste dans Efeso, qui rachète ensuite des sociétés de conseil ou des outils digitaux pour croître. C’est ainsi que ma propre entreprise, active en Belgique, Empact a rejoint le groupe. Nous avons aussi acquis il y a plus d’un an le leader en Allemagne du conseil à l’industrie, ROI.

Et pour la partie digitale ?

L.L. Nous avons fait l’acquisition d’une start-up en 2017, puis en 2019 d’une société au Brésil, qui proposaient des embryons de produits digitaux. Nous les avons développées, adaptées pour les vendre à nos clients mais aussi pour de nouveaux qui pourraient un jour devenir clients de nos activités de conseil par ce biais. Quels sont les prérequis pour réussir son internationalisation ?

B. M. Il faut être assez solide dans son marché d’origine, ne serait-ce que pour être en capacité de financer cette croissance. Il faut avoir des clients qui disposent d’activités à l’international. Nous suivons des entreprises pour mettre en place des programmes. C’est à ce moment-là que nous rencontrons des partenaires locaux. Il faut ensuite fournir un vrai travail d’analyse pour savoir si ces partenaires répondent à toute une série de facteurs qui pourrait en faire une cible potentielle d’acquisition : leurs qualités, leur présence sur leur marché, la valeur ainsi que la personnalité des personnes, etc.

Propos recueillis par Olivia Vignaud

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