Face à un public de dirigeants et d’entrepreneurs, le Premier ministre est revenu sur les différentes mesures pro-entreprises adoptées par le gouvernement pour doper l’activité et favoriser la création de richesse. Mots d’ordre : simplifier et sécuriser.

Présent hier à l’ouverture de l’université d’été du Medef, le Premier ministre Édouard Philippe y a réaffirmé sa confiance dans l’entreprise et sa conviction que seule une politique pro-business – portée par des mesures pensées pour simplifier la vie des entrepreneurs et doper l’activité – aboutirait à plus de création de richesse pour l’ensemble du pays. « Je crois à l’initiative et à la prise de risque, au travail, à l’esprit de conquête et à la liberté, à commencer par celle d’entreprendre, a-t-il déclaré. Je crois au service public parce qu’on n’a rien trouvé de mieux pour garantir les droits et à l’entreprise parce qu’on n’a rien trouvé de mieux pour créer de la richesse ».

Libérer et sécuriser

D’où sa volonté affichée de maintenir le cap des derniers mois avec des mesures visant, a-t-il expliqué, à faciliter le dialogue social et à renforcer la sécurité dans les relations de travail. « Nous avons introduit une souplesse et une prévisibilité avec des règles qui libèrent et qui sécurisent ; nous avons notamment ramené le taux d’impôt sur les sociétés de 33 % en 2017 à 25 % en 2022 », a souligné Édouard Philippe en rappelant l’objectif du gouvernement : revaloriser le travail et ses revenus. « C’est en faisant en sorte que le travail paye mieux que nous relancerons l’activité et créerons de la richesse », a-t-il affirmé avant d’évoquer les mesures de simplification visant à alléger les procédures à tous les stades de la vie de l’entreprise, de sa création à sa transmission ou sa liquidation. Des mesures qui, sans être « spectaculaires », doivent contribuer à simplifier la vie des entrepreneurs. « Nous sommes bien conscients que la maîtrise des comptes passe par une maîtrise de la dépense publique, c’est pourquoi nous prenons des décisions soutenables pour les finances des pays, a assuré le Premier ministre avant de conclure : Nous ne faisons pas de cadeaux, nous répondons à des besoins. »

« Nous sommes conscients que la maîtrise des comptes passe par une maîtrise de la dépense publique »

L’enjeu des compétences

Parmi ceux-ci, le besoin en compétences qui concernerait tous les secteurs d’activités. « C’est un cruel non-sens : notre pays est probablement en situation de surchauffe sur le marché de l’emploi et les chefs d’entreprise ne trouvent pas les compétences dont ils ont besoin, a expliqué le Premier ministre. Et ne pas trouver les bonnes compétences oblige les entreprises à limiter leurs ambitions. » Un état de fait auquel le gouvernement entend remédier en s’attaquant au sujet de la formation avec, notamment, la création d’un « plan d’investissement compétence » de 15 milliards d’euros. De quoi, espère-t-il, répondre aux besoins des entreprises en matière de talents et contribuer à l’ambition générale, laquelle, a déclaré Édouard Philippe, consiste tout simplement à « faire de la France l’économie la plus attractive et la plus compétitive d’Europe ». Ambition qui requerra un effort soutenu et collectif, a-t-il reconnu avant de rappeler que, entre 2014 et 2017, le déficit du commerce extérieur avait grevé la croissance française de deux points.

Caroline Castets

 

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