Depuis le début de la crise sanitaire, le premier ministre est plus que jamais un habitué des plateaux télé. Sur TF1, le 2 avril au soir, il s’est longuement exprimé. Bac, masques, déconfinement, tests… Voici les points importants à retenir.

Déconfinement

Pas de déconfinement en vue a souligné l’ancien bras droit d’Alain Juppé. Seule certitude, le confinement durera "au moins jusqu’au 15 avril". Cependant, mieux vaut tabler sur un prolongement : "Il durera plus longtemps si les consignes sanitaires l’exigent, quand je dis peut-être, ça veut dire probablement".

Si le déconfinement aura bien lieu un jour, il ne se fera pas d’un seul coup. Pas de fête collective, donc. La France s’oriente donc vers un "déconfinement progressif". Par région ? Par tranche d’âge ? Rien n’est décidé a avoué le premier ministre. La Chine, premier pays à pratiquer la sortie de confinement est donc un cas à suivre de près.

Faire face à la crise économique

Le chef du gouvernement n’a pas caché aux Français la gravité de la situation. "La crise sanitaire va devenir une crise économique". Dès lors, que faire ? Peu de pistes pour le moment, mais un point semble acquis, la pression fiscale n’augmentera pas : "la pire des choses, quand on traverse une crise, ce serait d’augmenter les impôts". Le premier ministre a également déclaré que : "nous devons nous organiser pour que le pays tienne, pour que les entreprises subsistent, et pour qu’une fois passée la crise sanitaire, soit lancé un plan de relance nationale, un plan de relance européen et, je l’espère, un plan de relance mondial".

Vacances interdites

Le président l’a déclaré : la France est en guerre. Et en guerre, mieux vaut éviter de prendre des vacances. Lors de sa prise de parole, Édouard Philippe a appelé au "civisme", à la "discipline" et à "l’effort collectif". Conséquence, les départs en vacances sont déconseillés car ils "contamineraient des zones épargnées" et ruineraient "l’effort collectif auquel nous consentons depuis près de trois semaines". Police et gendarmerie se mobilisent à grande échelle pour couper court aux velléités de départs, notamment en région parisienne.

Bac

Les élèves de terminale qui ont des notes en dessous de la moyenne peuvent trembler… Ils ne pourront, a priori, pas jouer leur va-tout sur un examen en fin d’année scolaire :  "Il est à peu près acquis aujourd’hui, et même, disons-le, acquis définitivement que les épreuves ne pourront pas se dérouler en juin comme elles se déroulent chaque année. Et qu’elles ne pourront pas avoir lieu en juillet". Les épreuves de baccalauréat, véritable tradition hexagonale, auront lieu "de façon totalement neuve et totalement originale". Plus précisément, elles devraient prendre la forme "d’un contrôle continu complet".

Tests

Édouard Philippe a confirmé que les Français ne seront pas massivement testés : "Pas certain que l’on teste tout le monde pour garantir le fait que l’on puisse ressortir". Le gouvernement compte toutefois augmenter le nombre de tests, avec une priorité mise sur les plus fragiles : "Nous allons vers des tests de plus en plus nombreux, dans des établissements où l’on sait que les gens sont les plus fragiles". Les Ephad, en somme. Ces derniers constituent les principaux foyers de contagion.

Masques

En manque de masques, la France est contrainte d’organiser des ponts aériens avec la Chine, comme tous les pays touchés par le Covid-19. Près d’un milliard de masques sont attendus : "Nous avons passé commande, il faut maintenant obtenir les livraisons, ce qui n’est pas toujours un exercice facile". La France n’est pas indépendante en la matière puisqu’elle compte "quatre producteurs de masques. C’est peu, mais c’est déjà ça".

Municipales

Concernant le second tour des Municipales, la position du premier ministre est la suivante : "Si en mai, nous constatons qu’il n’est pas possible d’organiser le second tour en juin, ce que beaucoup d’observateurs et d’acteurs de la vie politique pressentent ou ressentent, alors il faudra décaler les élections, peut-être en octobre, peut-être après". Il a en revanche confirmé que "dans les 30 143 communes où le premier tour a permis la composition d’un conseil municipal dès le premier tour, il n’est pas question de revenir sur les résultats".

Lucas Jakubowicz

Retrouvez sur le lien suivant les points essentiels des propos du premier ministre le 17 mars

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