Cushman & Wakefield a identifié de nouveaux corridors de transport qui verront le jour d’ici à 2030. En voici le détail.

Dans une étude visant à prévoir le futur du transport de marchandises en Europe, Cushman & Wakefield présente les différents axes commerciaux qui seront au coeur du secteur d’ici les vingt prochaines années. D’après la société de conseil, le principal corridor de distribution européen reliant les pays du Benelux et la région nord de l’Italie - connu sous le nom de «Banane bleue» de la logistique du fait de sa forme particulière - s’est transformé et dupliqué en de multiples autres corridors pour répondre à l’expansion européenne et à la création d’autoroutes.

Ces corridors logistiques européens devraient néanmoins encore évoluer en raison de divers facteurs comme la hausse des volumes de fret (+22 % au cours des dix prochaines années), les coûts de transport, les pénuries de main-d’œuvre et l’engorgement du réseau routier. Le commerce électronique, les nouvelles technologies comme l’internet of things, la connectivité multimodale et les réseaux de transport sont également à l’origine de ce changement majeur. En outre, des questions d’ordre politique comme le départ du Royaume-Uni de l’Union européenne, pourraient avoir une incidence significative.  

Cushman & Wakefield identifie  huit principaux corridors logistiques qui devraient vraisemblablement redessiner le secteur de la logistique à l’échelle européenne. Ces nouveaux corridors sont classés dans la catégorie « nouveaux marchés », « marchés de 2025 » ou « marchés de 2030 » en fonction du moment où ils sont censés devenir pleinement opérationnels (certains étant subordonnés à la disponibilité/fiabilité des infrastructures, ou à l’incidence des obstacles juridiques). Au total sept corridors autres que la  « banane bleue » sont identifiés :  le corridor britannique, le corridor irlandais, le corridor ibérique, le corridor d’Europe centrale, le corridor de la mer du nord, le corridor de la mer noire et le corridor des pays Baltes. 

L’émergence de ces axes commerciaux s’inscrit dans un contexte d’expansion des transports de marchandises. D’après les prévisions d’Eurostat, la demande en matière de transport de fret en Europe continentale devrait presque tripler (+182%) d’ici à 2050. L’augmentation des coûts d’exploitation combinée aux impacts environnementaux négatifs du transport de marchandises - qui concernent pour la plupart la route (avec une hausse estimée de 40% en 2030 et de 80% en 2050) - exerce une pression sur les sociétés qui doivent alors adapter leurs modes de transport, leurs chaînes d’approvisionnement et leurs sources de carburant.

Rob Hall, responsable Logistics and Industrial pour la région EMEA chez Cushman & Wakefield, conclut : « Nos futurs corridors logistiques ont été pensés en gardant à l’esprit les carburants alternatifs et le transport multimodal. Pour rester réalisable à l’avenir, le transport routier doit devenir progressivement autonome ou connecté afin de désengorger le réseau autoroutier et améliorer la sécurité. Rendre le transport routier plus durable sur le plan environnemental est une évidence. D’ici 2030, tous les principaux corridors autoroutiers devront proposer des stations de charge pour les carburants alternatifs et d’autres technologies vertes. Le défi que doivent relever les secteurs publics et privés est de rendre ces solutions durables à la fois rentables et pérennes ».

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